A l’issue d’une assemblée générale organisée samedi 25 octobre 2014 au rond point de la Démocratie à Libreville, les membres du Syndicat national des personnels de santé ont décidé d’observer ce lundi 27 octobre, un sit-in devant le siège de la primature.
Considérant que le gouvernement n’a pu honorer depuis le mois de mars 2014, sa part d’engagements, les membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps) réunis samedi 25 octobre 2014 en assemblée générale au rond point de la Démocratie à Libreville, ont décidé d’organiser un sit-in ce lundi devant le siège de la primature qui abrite les bureaux du Premier ministre, Daniel Ona Ondo.
« En matière de dialogue social, l’élément primordial est le dialogue. Alors, si le gouvernement qui, après avoir donné sa parole, ne parvient pas à honorer ses engagements, à qui revient le tort ? A ceux qui ont cru ou à celui qui n’a pas tenu sa promesse ? C’est la raison pour laquelle les problèmes sont nombreux. Que ce soit à la santé, à l’éducation, dans l’administration en général, dans le secteur privé et même chez les retraités. Nous avons décidé de nous unir pour amener le gouvernement qui refuse tout dialogue à revoir sa position », a expliqué un porte-parole du Synaps.
Pour les membres du Synaps, la récurrence des problèmes observés jusqu’à ce jour n’a pour seule origine que la violation flagrante et délibérée par le gouvernement, de certaines dispositions réglementaires dans la mise en place et en pratique de certains projets tel que la Prime d’Incitation à la Performance qui ne s’appuie sur aucune base juridique. Toute chose qui a pour conséquence la multiplicité des grèves dans l’administration publique, au mépris de leur impact sur l’économie nationale.
« La PIP qui devrait être basée sur un support juridique a été mise en place sans que le parlement ne soit saisi, lequel est même muet devant cette situation jusqu’à ce jour. Cette prime n’a ni nom, ni support juridique, mais pourtant, les autorités persistent en faisant des évaluations qui ne tiennent pas la route. Cela nous amène à nous interroger sur l’applicabilité de cette mesure ? Ces évaluations vont-elles tenir compte des réalités sociales des Gabonais qui travaillent et vivent à l’intérieur du pays ? Le Premier ministre doit nous répondre dès lors qu’en mars, il avait promis que nous devions régulièrement nous retrouver pour faire le point des travaux en commission. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait », rajoute la même source.
Estimant que l’équipe gouvernementale a failli dans la gestion de la crise qui traverse le milieu sanitaire, les personnels de santé déjà en grève et qui observent un service minimum dans les hôpitaux suite aux garanties que leur a donné le cabinet du président de la République, n’entendent pas lâcher du lest. Ils envisagent de reconduire ou durcir leur mouvement de grève si d’aventure, le gouvernement ne répond pas à leurs préoccupations.