L’agenda du récent séjour américain du secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) laisse croire qu’il se positionne dans la perspective de la prochaine présidentielle.
Bruno Ben Moubamba prépare-t-il le terrain pour une éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle ? C’est du moins le sens qu’il veut donner à son récent séjour aux Etats-Unis. On apprend ainsi qu’il a été reçu à Washington par Nancy Dehlingher du Comité national du Parti républicain. «Nous avons encore beaucoup de progrès à faire avant que tous les citoyens s’approprient le bien public ou que la compétition ne soit plus synonyme de la guerre de tous contre tous ou du tous pour un et chacun pour tous», a-t-il déclaré à l’issue de cet entretien.
Le secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG) s’est également rendu au quartier général du Parti démocrate à Washington, où il s’est imprégné des questions relatives aux élections primaires au sein du parti. Au sortir de ces échanges, il a notamment déclaré que «l’Afrique et le Gabon doivent se débarrasser des toute la cohorte qui confondent l’exercice du pouvoir avec la domination tyrannique, le vice et la jouissance mal placée. Ce club de bandits politiques qui empêchent d’évoluer positivement au Gabon et ailleurs sont une difficulté majeure car l’argent détourné et que certains pensent être le leur, permet à la pègre gabonaise et africaine de continuer à se croire autorisée à traiter les peuples avec brutalité et mépris». Bruno Ben Moubamba a poursuivi son périple en rencontrant Ann Ravel, la vice-présidente de la Commission électorale fédérale, qui organise toutes les élections aux Etats-Unis.
Autant de rencontres qui laissent insinuer que le secrétaire général de l’UPG nourrit l’idée de se présenter au scrutin présidentiel de 2016, comme l’affirme d’ailleurs ses proches : «Il a jeté à Washington les bases de sa future candidature à l’élection présidentielle gabonaise de 2016. En dépit de la volonté d’une vielle caste politique de confisquer le débat politique avec le concours d’une génération sans repères et sans valeurs». Reste à savoir si cet agenda a été validé par Mathieu Mboumba Nziengui, qui a affirmé que l’UPG aura un candidat à l’élection présidentielle de 2016, sans pour autant révéler son identité.