La Convention de la diaspora gabonaise (CDG) annonce, pour les tout prochains mois, la tenue d’un congrès exceptionnel de l’opposition gabonaise en vue de l’élaboration des stratégies pour conduire le Gabon vers l’alternance en 2016.
2 ans après la rencontre dite de Paris visant à trouver des solutions pour sortir le Gabon de la situation qui est la sienne depuis 2009 et qui a débouché sur la rédaction d’un mémorandum avec pour action prioritaire, la tenue d’une conférence nationale souveraine, toujours attendue, les membres de la Convention de la diaspora gabonaise souhaitent remettre l’ouvrage sur le métier. Cette fois, sous l’appellation de «congrès exceptionnel de l’opposition gabonaise» et uniquement avec des acteurs politiques. L’objectif, lui, reste le même : «mettre fin au régime PDG».
Pour Bruno Ella Nguéma, le président du comité d’organisation de cette rencontre, prévue d’ici 2 mois dans la capitale française, la lutte doit rassembler toutes les forces favorables à l’avènement d’une «nouvelle nation gabonaise». Pour cela, il faut se donner les moyens de faire émerger un mouvement de masse et des forces dirigeantes capables de mettre fin au régime PDG. L’issue souhaitée est un consensus quant à la stratégie de l’opposition en vue des prochaines joutes électorales. Concrètement, il s’agira de se mettre d’accord sur la reconnaissance de la victoire de l’opposition à l’élection présidentielle de 2016 et d’exclure l’hypothèse des élections dans le contexte institutionnel actuel.
«Force est de constater que quelle que soit l’hypothèse considérée, les conditions qui permettront d’atteindre les objectifs escomptés, libérer le Gabon de son chaos depuis 2009, passeraient inévitablement par une mise à plat des institutions actuelles qui sont assujetties au diktat du régime établi», estime Ella Nguéma. «Je lance un appel patriotique aux Gabonaises et aux Gabonais les plus conscients et les plus combatifs de la classe politique gabonaise, ceux encore retenus par la force des choses au sein du pouvoir illicite du PDG, ceux de l’opposition, ceux de la société civile, de la jeunesse, de la paysannerie pauvre, à rejoindre le combat pour arrêter cette mise aux enchères du Gabon», a déclaré le président du CDG. «L’issue de cet événement sera l’appel final de la diaspora à un affrontement de l’opposition et du peuple contre le régime d’Ali Bongo-PDG».
L’initiative réussira-t-elle à faire bouger les lignes pour permettre au Gabon de parvenir à une alternance politique sans heurts en 2016 ? Où intégrera-t-elle simplement la liste des rencontres politiciennes ? L’avenir nous le dira…
