Une ardoise de 160 millions de francs serait la cause de la non-retransmission du match Burkina Faso-Gabon.
Les férus du ballon rond et autres supporters de la sélection nationale de football ont passé une soirée noire le 15 octobre dernier. En effet, nombre de Gabonais ont été privés de la retransmission en direct du match retour Burkina-Faso, comptant pour la 4e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015. Seuls quelques bienheureux possesseurs de décodeurs TNT et Sat-Con, ont pu suivre le match sur Radio Télévision Burkinabè (RTB).
Bien évidemment, cette non-retransmission a été sujette à toutes les interprétations tandis que Gabon Télévision a été traitée de tous les noms. Alors que d’aucuns pointaient du doigt le média public, évoquant notamment des problèmes techniques, celui-ci s’en est défendu. La direction de la télévision a formellement affirmé que la non-retransmission de la rencontre ne lui incombait nullement. «Le directeur général a le regret d’informer les téléspectateurs de la non diffusion du match (…) cela est consécutive à la décision de la Caf à travers son agence média Sportfive de nous couper l’accès au signal télévisuel», explique un communiqué de Gabon Télévision. Pourquoi l’instance africaine en est-elle arrivée à cette décision radicale ? Comme il fallait s’en douter, c’est une énième question d’argent qui est à l’origine de ce «black-out».
En effet, des sources proche du dossier rapportent que l’Etat gabonais ne s’est pas encore acquitté des droits de retransmission des éliminatoires de la Can, qui s’élèveraient 160 millions de francs. «Avant le début des éliminatoires, un contrat de licence avait été signé au mois de juillet dernier en Côte d’Ivoire entre Gabon Télévision et Sportfive, pour la diffusion des 6 matches éliminatoires. Et la somme s’élevait à 160 millions et plus. Nous avons été larges avec le Gabon ; la preuve, si on appliquait les textes, les matches contre l’Angola, le Lesotho et le match-aller contre le Burkina ne devaient pas être diffusés sur Gabon Télévision. C’est pour vous démontrer que nous avons été gentils, vu que nous avons été rassuré que le payement de la dette était déjà dans le circuit auprès des dirigeants gabonais», a expliqué le responsable de l’entreprise agréée et spécialisée dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs de la Caf. «J’avais envoyé une mise en demeure au directeur de Gabon Télévision que si sa hiérarchie ne paie pas l’argent exigé, le signal du match Burkina Faso-Gabon devait être coupé», a poursuivi Julien Raout. Tout est dit…
