Le P-DG de Total, 63 ans, est décédé dans un accident d’avion survenu dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014 à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou.
A 63 ans, le P-DG de Total est décédé dans un accident d’avion survenu dans la nuit du 20 au 21 octobre dernier à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou. Selon le communiqué du géant pétrolier, c’est pendant la phase de décollage que le Falcon-50, où se trouvaient Christophe de Margerieet 3 membres d’équipage, a percuté une déneigeuse. Tous les occupants de l’avion ont été tués sur le champ. Parmi les «versions prioritaires» de l’accident figurent «une erreur des pilotes et les actes du conducteur de la déneigeuse qui est entrée en collision avec l’avion». «Il a été établi que le conducteur de la déneigeuse était en état d’ivresse», a indiqué le comité d’enquête russe dans un communiqué.
Cette tragédie n’est pas sans conséquence économique pour les titres du groupe, qui ont chuté dans la matinée du 21 octobre, après l’annonce du décès tragique de son patron. La valeur, poids lourd du CAC 40, perdait 1,37% à 42,35 euros, alors que l’indice parisien lâchait 0,40%.
Christophe de Margerie, surnommé «Big Moustache» en raison de ses épaisses bacchantes, était devenu directeur général de Total en 2007 puis P-DG en 2010, après toute une carrière au sein du géant pétrolier. Sous son égide, Total avait accéléré ses investissements dans l’exploration, pour remplir des objectifs ambitieux de croissance de sa production de pétrole, tout en menant d’importantes cessions d’activités. Le groupe avait amorcé une marche arrière en septembre dernier.
En 2013, Total a réalisé 189,5 milliards d’euros pour un bénéfice net de 8,4 milliards d’euros. En Afrique, la compagnie est très présente en Angola et au Nigeria, ainsi que dans des pays francophones comme le Gabon ou le Congo. Le continent africain représentait en 2013 environ 30% de la production pétrolière du groupe. Sa filiale gabonaise a, pour le compte, du 2e trimestre 2014, réalisé un chiffre d’affaires de 490 millions de dollars, en hausse de 64% par rapport au 1er trimestre. La hausse s’explique par l’augmentation des volumes vendus (+55%, soit +1,55 million de barils), mais «également par l’augmentation des échanges de brut avec les partenaires (+7%, soit +20 millions de dollars) et des prestations pour tiers (+2%, soit +8 millions de dollars).
