Les cuves de Libya Oil Gabon n’approvisionnent plus les stations-services et autres consommateurs de ses produits pétroliers. Les travailleurs sont en colère depuis le 11 octobre dernier après avoir déposé un préavis de grève le 06 du même mois, le reportage de notre correspondant.
Gabonews : C’est la conséquence de l’échec des négociations entamées le 22 septembre dernier à Libreville avec la direction de la société Libya Oil Gabon.
Convoqué par le gouverneur de province, Martin Boguikouma, le bureau national de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) avec à sa tête Paul Aimé Bagafou, secrétaire général du syndicat du secteur pétrolier, est allé dresser à l’autorité de l’Ogooué-maritime, le panorama de la situation de ladite entreprise.
Ce conflit a obligé l’Onep à tenir un point-presse cet après-midi à son siège. En avril 2011, l’ONEP avait soumis à la direction de Libya Oil, un projet d’accords collectifs d’établissement reprenant les préoccupations socioprofessionnelles des employés, mais aucune discussion n’a débuté jusque-là. Le dialogue reste paralysé, l’administration campe sur une position ne favorisant aucun dénouement. L’entreprise ne donne pas d’ouverture de mise en place des instruments du dialogue : absence de délégués du personnel, de comité permanent de concertation économique et social. « Nous dénonçons tous ces manquements depuis 2011 » révèle Paul Aimé Bagafou.
Une situation qui traduit le manque d’implication de l’employeur de créer un climat d’apaisement. L’échec des négociations des 14 et 15 octobre en cours sur les préalables dudit préavis, avait conduit le syndicat a lancé un mot d’ordre de grève illimitée le 16 octobre sur l’ensemble des établissements et activités de Libya Oil Gabon. « L’Onep a toujours été disposée à négocier » a affirmé le SG. Je ne circule plus correctement, se plaint Christian, un taximan.
Les syndicalistes attendent un éclairage quant aux conditions de mise en application du service minimum au respect de l’arrêté 003/PR/MTEPS du 22 mars 2010 spécifique au secteur du pétrole. « Nous voulons soulager les populations » a souhaité Paul Aimé Bagafou de l’Onep. Sur le terrain, les répercussions sont visibles, des longues files d’attente devant les stations de pompage qui peuvent encore servir du carburant. La pénurie d’essence, gasoil et autres produits pétroliers. « J’ai garé mon véhicule depuis vendredi » confie Marie Jeanne. Des négociations pourraient démarrer, ce 21 octobre à Libreville puisqu’une délégation syndicale est partie de la ville de l’or noir, Port-Gentil.