Entretien avec la directrice adjointe du département Afrique du FMI : " Le Gabon a un niveau relativement bas de dette publique et dégage des surplus budgétaires "
Prévisions de croissance pour 2015, rumeurs sur l’insolvabilité de l’Etat, audit des comptes publics, mise en place de la prime d’incitation à la performance… En visite de travail à Libreville, la directrice adjointe du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Anne-Marie Gulde-Wolf, jette un regard circonspect sur la situation économique et financière du pays et sur les réformes en cours.
•l’Union : Le gouvernement gabonais aspire à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Pensez-vous que toutes les conditions sont réunies aujourd’hui pour atteindre cet objectif ?
Anne-Marie GULDE-WOLF : Nous saluons les objectifs louables du gouvernement. Pour les atteindre, en effet, un certain nombre de conditions doivent être réunies. Un des éléments clés pour y parvenir, c’est le renforcement des infrastructures pour pallier les carences importantes, notamment dans les domaines du transport et de l’électricité. Toutefois, l’augmentation du budget d’investissement doit être compatible avec la capacité réelle d'absorption et de mise en œuvre du pays. Ceci doit se faire après une évaluation rigoureuse des coûts et bénéfices des projets.