La décharge publique créée derrière l’hôpital de Melen par les riverains du quartier a bénéficié, le week-end dernier, d’une opération d’assainissement. Au-delà du fait qu’il soit encore très peu connu de la population et souvent assimilé à une manoeuvre politique, le Programme national de gestion urbaine partagée des déchets solides ménagers (Pronagrup) entend venir en aide aux habitants des zones enclavées de Libreville.
Organisée en 2 grandes phases, la journée d’action contre l’insalubrité, menée en partenariat avec certaines organisations non gouvernementales œuvrant dans la lutte contre l’insalubrité, a débuté avec le nettoyage de la décharge publique située derrière l’hôpital de Melen, et celle en formation à l’entrée de la structure sanitaire. La seconde étape a consisté à la sensibilisation des populations des différents quartiers visités. «Nous considérons que les sujets que nous avons abordés et qui sont notamment la gestion des déchets solides et ménagers sont urgents et importants. Ils vont dans le sens de l’amélioration de leur environnement. De ce fait, il fallait aller vers les personnes concernées à travers cette action de proximité», a indiqué le chargé de la communication du Pronagup, Ali Marteau.
Le maintien de la propreté après le passage du Pronagup dépend, en effet, du comportement de tous. Selon les acteurs du projet, des bacs à ordures seront installés dans des maisons pour permettre aux ménages de mieux gérer leurs ordures qui, par la suite, seront collectées par des pré-collecteurs et amenées vers le point d’apport volontaire reconnu par Clean Africa. «L’incivisme colle à la peau et il est très difficile de le débarrasser du comportement des populations. Il est essentiel que chacun prenne conscience de sa responsabilité. Il est essentiel que les riverains, les passants et les commerçants respectent l’environnement», a glissé le directeur de l’environnement, Taty Ngoma Eliezer qui ne croyait pas si bien dire, certains bénéficiaires rechignant à s’acquitter des frais de collecte des ordures, estimés à 6000 francs à raison de 2 passages par semaine.
Lancé en mai 2011, le Pronagup vise à améliorer durablement le cadre de vie des populations et promouvoir l’emploi des jeunes dans les quartiers sous intégrés des principales villes gabonaises, notamment Libreville, Port-Gentil et Oyem. Dans ce cadre, chaque administration municipale est accompagnée dans la pré-collecte des ordures ménagères selon une approche participative qui met en contact les ménages et les opérateurs de terrain.
