Les agents du génie militaire accompagnés de leurs frères d’armes de l’unité spéciale de la gendarmerie nationale ont débarrassé, le 17 octobre dernier, la zone commerçante qui gênaient la circulation au carrefour camp De Gaulle à Libreville.
Les opérateurs économiques installés au carrefour camp De Gaulle, précisément face au jardin botanique et à la barrière de la base militaire française, n’ont eu que leurs yeux pour apprécier la destruction de leurs marchandises par les forces de l’ordre. «Agir de la sorte c’est afficher son indifférence face à la souffrance de son peuple. Ali Bongo torpille son peuple. On l’attend en 2016», a lancé une victime, toute remontée.
Pourtant avertis depuis plusieurs mois, les présumées victimes auraient choisi, dit-on, de banaliser le préavis, prétendant bénéficier de soutiens à la présidence de la République. Comme dans les zones précédemment concernées par cette opération de déguerpissement, l’étape du carrefour camp De Gaulle n’a pas recueilli l’assentiment des commerçants. Les voix se sont élevées pour condamner la manière et la procédure. «Nous sommes des pères et mères de famille, et des citoyens à part entier. Il est inconcevable qu’on prépare une telle opération dans les coulisses sans prévenir les concernés que nous sommes pour nous permettre de prendre nos dispositions. Qui me remboursera tout ce que j’ai perdu ? Leurs banques ne nous accordent pas les crédits», a fustigé une commerçante.
Cette opération de déguerpissement qui s’inscrit dans le cadre du vaste programme d’aménagement des voiries de la capitale, vise à juguler le phénomène de ralentissement du trafic automobile observé dans la plupart des artères de la ville.
