La passion du métier de santé est l’un des facteurs retenant encore en service le personnel médical du Centre Cécile Onanga d’Omboué. Le travail se fait dans des conditions peu enviables, constate notre correspondant
Gabonews : Le personnel soignant du Centre médical de la commune d’Omboué exerce dans des conditions d’un autre âge. La structure fonctionne sous la motivation des infirmiers auxiliaires péniblement pris en charge par la mairie et le Conseil départemental d’Etimboué.
Le centre Cécile Onanga connaît tous les maux du monde professionnel. Les bâtiments sont devenus vétustes sous le poids des ans. Les ressources humaines sont insuffisantes. Ce sont des auxiliaires qui donnent vie à la structure. Le personnel qualifié accepte rarement les affections à Omboué. «Les salaires sont maigres » confie Marie Louise. En effet, ils n’atteignent avec difficultés le SMIG.
Les bâtiments tombent en ruine, la toiture pourrait être arrachée au prochain vent ; à la tombée de la pluie, ce sont des lacs artificiels qui se forment à l’intérieur. L’éclairage du centre médical s’alimente avec tous les risques d’électrocution. Cette structure semble allée vers l’abandon, malgré le récent appui en médical au service pharmacie d’un cadre de la localité, Marcellin Agaya, les placards du Centre médical sont vides. « Ce don nous nous a aidé à soulager quelques patients » reconnaît, Marie Louise, une infirmière. Cependant, ce Centre médical attend toujours le successeur de Macaire Kissi, ancien chef de Cécile Onanga, désormais affecté dans la Nyanga. Le renforcement en personnel médical à Omboué n’est pas à l’heure des débats, « on discute d’abord les primes en ville » ironise Christian, un patient rencontré sur place. Entre temps, les populations peuvent atteindre la réfection des bâtiments et les ressources humaines qualifiées.