Les salariés des établissements de la Libya Oil Gabon sont entrés en grève illimitée dès ce jeudi, selon un communiqué de l’ONEP, que nous publions ci-dessous.
Chers salariés Adhérents et Sympathisants des Etablissements de Libya Oil au Gabon.
Considérant que les salariés de tous les établissements de Libya Oil Gabon se sont prononcés en faveur de la grève, via des pétitions signées au cours des assemblées générales tenues le 26 septembre 2014, pour la défense de leurs droits et intérêts professionnels, économiques et sociaux ;
Considérant que les salariés de tous les établissements de Libya Oil Gabon se sont prononcés en faveur d’un cahier de charge, via des procès-verbaux d’assemblées générales tenues le 29 septembre 2014 ;
Considérant que le préavis de grève déposé par l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP) à la Direction Générale de Libya Oil Gabon, le lundi 06 octobre 2014 a expiré le samedi 11 octobre 2014 à 23 heures 59 minutes ;
Considérant l’échec des discussions des 14 et 15 octobre 2014 sur les préalables dudit préavis de grève;
L’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP) vous informe du lancement de la Grève Illimitée qui couvrira l’ensemble des Etablissements et activités de Libya Oil au Gabon, dès ce jeudi 16 octobre 2014 à 07 heures 00 minutes.
Pour rappel, le service minimum en cas de grève dans le secteur pétrolier est désormais encadré par l’arrêté N° 003/PR/MTEPS du 22 mars 2010 précisant les modalités spécifiques d’application du service minimum dans les entreprises d’exploration, de production, de transport, de stockage, de distribution des hydrocarbures et activités connexes en République Gabonaise qui dispose que « Le service minimum dans le secteur pétrolier n’est applicable qu’aux activités, services, postes de travail dont l’arrêt est de nature à compromettre le bon déroulement des services essentiels qui ont un impact sur la santé, la vie et la sécurité des hommes ».
Par conséquent, le Bureau National et les Bureaux Provinciaux se tiennent à la disposition de l’Employeur pour définir conjointement les modalités de maintien desdites activités.
Le droit au travail et le droit de grève sont tous deux reconnus par la Constitution gabonaise. Veuillez donc respecter la « liberté de travailler » de ceux de vos collègues qui souhaiteraient éventuellement poursuivre leurs activités professionnelles nonobstant le présent mot d’ordre.
Comptant sur votre détermination et votre indéfectible soutien, le Bureau National vous prie de rester mobilisés dans les piquets de grève et d’informer le siège de tout acte initié par l’employeur, dans le but d’entraver le droit constitutionnel de grève reconnu à tout salarié ou de rendre inefficace et sans impact ladite grève. Les auteurs de ces actes assumeront l’entière responsabilité de ce qui pourrait découler de telles initiatives.