Permettre au ministère des Droits Humains, de l'Egalité des Chances et des Gabonais de l'Etranger de disposer d'un siège et sortir de la nébuleuse de la location est le but de la convention signée mardi 14 octobre 2014 à Libreville entre le ministre de tutelle, Alexandre Désiré Tapoyo et le président de l'entreprise togolaise, Modul System, Simon Pierre Djeng.
Relancer d'une part les travaux d'achèvement de construction du siège du ministère des Droits humains suspendus depuis sept ans est, entre autres, l’objectif visé par la convention cadre signée mardi 14 octobre 2014 à Libreville entre le ministre de tutelle, Alexandre Désiré Tapoyo et Simon Pierre Djeng, président de l'entreprise togolaise Modul System, adjudicatrice du marché.
La société togolaise propose ainsi un système dit ‘’modulaire et innovant’’ devant permettre d'achever sur quinze mois les travaux conformément au cahier des charges et aux attentes des responsables dudit ministère.
« Ce que nous proposons, c'est un système complètement modulaire qui s'inscrit dans le cadre du nouveau mode de construction qui existe en Europe depuis une trentaine d'années, mais qui n'a pas encore été exploité en Afrique. Les outils seront constitués de matériaux de quatre générations, car en dehors du plancher construit en béton, le bâtiment sera entièrement réalisé à partir de matériaux légers », a précisé le président de l'entreprise Modul System.
Lancés il y a sept ans par Paul Mba Abessole, alors ministre des Droits humains et confiés à une entreprise major de la place, ces travaux ont été brusquement suspendus.
Pourtant des fonds avaient été décaissés par les plus hautes autorités pour l'aboutissement de ce projet qui, comme plusieurs autres, était tombé en ruine au fil des années.
Pour le ministre de tutelle, le département des Droits humains ne peut éternellement rester locataire au regard de l'impact des coûts dans les budgets de l'Etat. Sans toutefois entrer dans les détails, Alexandre Désiré Tapoyo s'est simplement limité à préciser que le Gabon qui assure la présidence du Conseil des Droits de l'Homme (CDH) doit disposer d'un siège.
« Nous ne créons pas de dettes à l'Etat. La spécificité de ce que nous comptons réaliser fait en sorte que les charges de l'Etat soient identiques et nous croyons même qu'elles seront réduites. Vous conviendrez avec moi que les loyers que nous payons ici et là, notamment pour la direction générale, la commission nationale et sous peu pour le cabinet, sont des sommes importantes que l'Etat dépense et sans visibilité pour le terme. Nous ne pouvons pas continuer à rester locataires à vie », a fait savoir Alexandre Désiré Tapoyo.
Voilà qui est clair. Cependant, la question qui se pose à présent est de savoir à quoi ont pu servir les fonds décaissés par le passé? Quelle direction ont-ils pris?
Une nouvelle piste sur laquelle devrait se pencher la justice lancée dans la traque des entreprises et autres hauts fonctionnaires de l'Etat soupçonnés d'avoir détourné de l'argent pendant qu'ils étaient aux affaires.