La Convention des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) qui paralysé les activités scolaires durant plus de deux mois au travers d’une longue grève a décidé samedi ,au terme d’une assemblée générale organisée à Libreville de suspendre son mouvement de grève jusqu’au 1er février prochain pour dit-ils « mettre le gouvernement devant ses responsabilités ».
« Nous demandons à tous les enseignants de reprendre les cours dès le lundi 6 janvier », a lancé lors de cette assemblée générale, Simon Ndong Edzo, délégué général de cette coalition syndicale. Pour suspendre la grève, les grévistes ont procédé par vote à main levée. Une dizaine des personnes, partisanes du ‘’ jusqu’au boutisme’’ ont été mises en minorité.
Bien avant cette décision, les syndicalistes ont fait une assemblée générale bilan qui a duré plus de 5 heures. Le paiement des rappels le 30 et 31 décembre dernier comme promis par le gouvernement est l’un des points positifs ayant conduit ces derniers à lâcher du leste. Toutefois, ces derniers attendent l’apurement total de cette revendication.
« Nous notons quand même une petite volonté du gouvernement de réellement payer des rappels. Mais le gouvernement gagnerait à nous dire si ce sont les avances sur rappels qui ont été payés, ou c’est la première vague des rappels », se questionne pour sa part, Louis, Patrick Mombo, délégué chargé de la formation à la CONASYSED qui affirme par ailleurs que c’est fut un paiement des rappels à géométrie variable.
Les rappels constituent des rémunérations liées aux arriérés des salaires des fonctionnaires. Les agents de l’Etat, une fois qu’ils sont recrutés, travaillent durant trois, quatre, cinq ou plusieurs années sans poste budgétaires. Ils perçoivent à la place des présalaires (une sorte de petite bourse). Les primes et autres indemnités non perçues à temps constituent également des rappels.
Selon M. Ndong Edzo, nombreux sont les enseignants qui se plaignent de n’avoir pas été payés correctement. « Celui qui devrait percevoir 13 millions par exemple on lui paye 2, 5 millions », a indiqué le syndicaliste qui ajoute aussi que d’autres enseignants ont été tout simplement oubliés.
La CONASYSED a interpelé le gouvernement à régler très rapidement d’autres principaux points de ses revendications sous peine de geler encore les cours à partir de février prochain. Il s’agit notamment entre autres de la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) et de l’octroie des postes budgétaires à près de 1000 enseignants du pré-primaire, travaillant pour beaucoup parfois plus de 10 ans sans salaires. La CONASYSED a convoqué pour le 1er février prochain une assemblée générale pour évaluer les avancées de ces réclamations.
Un point de revendications des enseigants, le paiement des rappels de salaire a commencé à être payé depuis le 27 décembre dernier.
Selon de sources sûres, l’Etat a déboursé pour cette opération près de 100 milliards de FCFA.
Cette opération de paiement se poursuit. Ils sont environ 55 mille fonctionnaires concernés par ces rappels qui suscitent déjà les mécontentent. D’après le chef du gouvernement qui indique que tous les ayant droits ne seront pas oubliés, près de 130 milliards de FCFA ont été mobilisés pour cette opération.