Tout en se réjouissant des réformes initiées depuis 2009, date de son accession à la magistrature suprême, de la poursuite et l'achèvement de certains chantiers, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba s'est insurgé, dans son message à la Nation à l'occasion du nouvel An, contre la mauvaise redistribution des fonds destinés aux aides sociales devant revenir aux familles économiquement faibles.En ayant une pensée particulière pour les soldats gabonais déployés à Bangui pour le maintien de la paix en Centrafrique, le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, s'est félicité dans son message du nouvel An du fait que, malgré la lenteur observée dans l'exécution de certains chantiers, plusieurs d'entre eux ont pris corps durant l’année 2013 et ont permis de consolider les fondamentaux du triptyque "paix, développement et partage".
Il s'est également réjoui de l'introduction de la biométrie qui a permis, selon lui, de consolider la démocratie, d'organiser des élections libres et transparentes, et de renforcer davantage la crédibilité et le prestige du Gabon, au terme d'un exercice consensuel ouvert à tous les acteurs de la vie politique nationale.
Ali Bongo Ondimba s’est également déclaré satisfait de l'élection du Gabon mi-décembre 2013 à la présidence de la Commission des droits de l'Homme des Nations Unies, ainsi que de l'aboutissement des négociations menées par le gouvernement et les partenaires sociaux sur divers sujets.
Il s'est en outre félicité de la crédibilité du Gabon auprès des institutions internationales. Une crédibilité qui a permis de mobiliser 750 milliards F CFA pour accélérer le rythme des projets de développement et poursuivre la diversification de l'économie.
Cependant, le Chef de l'Etat a regretté la mauvaise redistribution des fonds destinés à chaque structure sanitaire pour soutenir l'action du gouvernement visant à parfaire l'accès à l'offre de soins à toutes les couches de la société à travers l'immatriculation des citoyens auprès de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs).
Conscient de ce que la qualité actuelle de l'offre des soins ne reflète pas les efforts de chaque contributeur financier, le Président de la République a invité le gouvernement à veiller au strict respect de la répartition réglementaire des recettes générées par les structures sanitaires publiques, et a instruit le Premier ministre à créer un compte spécial pour les investissements des formations sanitaires publiques pour améliorer la qualité de l'offre de soins.
Invitant le Fonds National d'Aide Sociale (FNAS) à jouer au mieux son rôle et à remplir sa mission d'assurer la collecte, la centralisation et l'attribution de l'aide sociale, le Chef de l’Etat s'est indigné du fait que selon une étude récente, sur les 300 milliards F CFA d'inscription budgétaire dédiés à l'aide sociale et autres subventions, seuls 20% de ces ressources bénéficient réellement aux couches sociales les plus défavorisées.
Formulant le vœu que les choses changent en 2014, Ali Bongo Ondimba a souligné qu'il était « impératif au-delà des politiques de développement de l'économie et des infrastructures », de s'engager dans « une politique active de réduction de la pauvreté et de la précarité ».
Il a ensuite rendu hommage à son épouse la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, pour s'être engagée aux côtés de ses concitoyens pour faire un diagnostic de la politique d'aide sociale et redéfinir une nouvelle stratégie plus efficace et plus lisible, organisée autour du Fonds National d'Aide Sociale et de la CNAMGS.
Cette approche, à en croire le président gabonais, intègre non seulement la réduction de la pauvreté, mais s'attaque également aux facteurs aggravants de la précarité et de l'exclusion.
Terminant son adresse à la Nation, le Président de la République a appelé tous les Gabonais à faire preuve de patriotisme et a invité chacun au rassemblement devant les défis de l'histoire. Il a également encouragé tous les populations à rejeter résolument les critiques primaires et subjectives, la stigmatisation systématique de l'action publique, les dénigrements intempestifs, instinctifs et stériles qui ne sont pas, selon lui, de nature à aider le Gabon à se développer.
