Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, n’a pas manqué, le 31 décembre 2013, d’aborder des questions de solidarité nationale et de protection sociale, notamment traduites par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnamgs) qui met en œuvre la politique nationale en la matière. Pour en finaliser l’efficacité, le chef de l’Etat a une nouvelle fois demandé l’accélération du transfert des compétences de la CNSS à la Cnamgs, en ce qui concerne les prestations de santé.
Le gouvernement gabonais avait déjà adopté, en Conseil des ministres le 7 septembre 2012, le projet de décret déterminant les modalités pratiques du transfert des compétences de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Le communiqué final de la réunion gouvernementale stipulait qu’«en application des dispositions de l’article 104 de l’Ordonnance n° 0022/PR/2007 du 21 Août 2007, le présent texte dispose que le transfert des compétences à la CNAMGS concerne la gestion des prestations de santé gérées par la CNSS en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, à l’exclusion de celles se rapportant aux risques professionnels et aux autres prestations».
Poursuivant, le texte précisait que «le transfert de la gestion des prestations se traduit par la cession concomitante des ressources financières nécessaires à l’exercice des compétences et des charges ainsi dévolues, et ne sera effectif qu’après le désengagement de la CNSS de son volet hospitalier». Une initiative qui devrait répondre à la nécessaire prise en charge des salariés du secteur privé tel qu’annoncé par le président de la République dans son discours du 16 août 2011.
Depuis lors, les choses ont piétiné. Ce qui justifie que dans son allocution du 31 décembre 2013, Ali Bongo Ondimba ait rappelé que «la solidarité est une valeur fondamentale de notre pacte républicain. Elle doit se traduire notamment dans notre système de sécurité et de garantie sociale ainsi que dans notre dispositif collectif de solidarité».
C’est en ce sens qu’il a indiqué que «s’agissant de la protection sociale, l’année 2013 a été marquée par l’amorce de l’immatriculation des salariés du secteur privé et leurs ayants droits, à la CNAMGS». «Cette affiliation de nos compatriotes, matérialise l’extension universelle de la couverture sociale en 2014. Elle ouvre droit à une prise en charge effective de cette frange de la population, après celles des Gabonais économiquement faibles et des agents publics», a-t-il dit avant d’exhorter le gouvernement à «accélérer le processus d’immatriculation et du transfert des compétences de la CNSS à la CNAMGS, en ce qui concerne les prestations de santé».
«Je rappelle en outre, que l’un des principaux objectifs assignés à la CNAMGS est de parfaire l’accès à l’offre de soins pour tous. A ce titre, elle canalise d’importantes ressources financières vers l’ensemble du système sanitaire», a dit le Chef de l’Etat qui indique qu’en «dépit de ce dispositif et des règlements effectués par la CNAMGS», il «observe la persistance d’un problème de redistribution des fonds destinés à chaque structure sanitaire».
Le président de la République n’a pas manqué de fustiger la qualité actuelle de l’offre de soins qui ne reflète pas assez les efforts consentis par les différents contributeurs financiers. Dans ce contexte, il a demandé au gouvernement de veiller au strict respect de la répartition réglementaire des recettes générées par les formations sanitaires du service public de santé.
Ali Bongo a également encouragé les responsables de la CNAMGS à rapprocher le service public de l’assurance maladie obligatoire des populations. C’est en cela qu’il a indiqué qu’en 2014, le programme de construction des Délégations provinciales devra se poursuivre, à Lambaréné, Makokou et Port-Gentil.