En dépit des nombreuses participations de ses athlètes aux joutes internationales, le bilan de l’année sportive 2013, n’aura pas vraiment été brillante pour le Gabon. Seul rayon de lumière, le Taekwondo superstar, mais aussi la confirmation du pays à organiser les grands rendez-vous sur son sol.
La saison sportive 2013 qui vient de terminer aura été marquée dans toutes les structures fédérales par le renouvellement des comités directeurs en vue de s’arrimer aux mandats olympiques de 4ans. Toutes les fédérations s’y sont attelées, par des assemblées générales ordinaires ou extraordinaires où les étaient souvent bien houleux.
Si l’on n’a pu noter l’arrivée aux affaires des nouvelles têtes comme Monique Bokoko à la fédération gabonaise de Wushu, Augustin Mouega à la fédération gabonaise de taekwondo ou Bernadette Nguéma à la fédération gabonaise de tennis de table, on relève cependant que plusieurs anciens barrons du monde sportif gabonais ont conservé leurs postes parfois au gré des délégués. C’est le cas au tennis de court où le vénérable Samuel Minko trône depuis plus de deux décennies sans n’avoir jamais apporté les innovations tant attendues. Il a pourtant tenu coûte que coûte à se maintenir alors qu’un grand nombre de tennismen n’en voulaient plus.
On aura également noté le départ de Sylvie Kotha de la tête de la fédération gabonaise de basketball au détriment de la vieille garde conduite aujourd’hui par les anciens pratiquants de la balle au panier. Même Martial Paraiso de la fédération gabonaise d’athlétisme, qui résistait à cette épreuve, a fini par se plier aux exigences de la tutelle en organisant, récemment, une assemblée générale élective tonitruante qui, en dépit de son bilan minable, reconduit son bureau jusqu’en 2017.
La classe sportive a été surtout marqué par la crise interminable qui secoue le football gabonais avec la mise ne place, par la Fifa, d’un comité de normalisation dont le mandat a été renouvelé à deux reprises et ce jusqu’en mars 2014, date de la tenue d’une élection fédérale. Il reste maintenant et par ailleurs au Comité national olympique (CNO) de renouveler son directoire afin de se conformer aux textes.
Sur le plan purement technique, la fierté gabonaise a été entretenue par Anthony Obame qui a enlevé le métal précieux au championnat du monde de Taekwondo au Mexique, sacre logique pour ce garçon qui avait frôlé l’or aux J.O. de Londres en 2012. La consécration d’Anthony au pays des Aztèques est le 1er titre mondial de l’histoire du sport Gabonais. 2013 décidément aura été l’année du Taekwondo qui a aussi brillé en Juin au Vietnam lors de la Coupe du monde francophone avec 3 médailles dont une en or.
On retiendra aussi de positif en 2013 l’organisation le 3 Aout de la Super-Coupe du foot français entre le PSG et les Girondins de Bordeaux au stade de l’Amitié à Angondjé, avant d’enregistrer quelques semaines plus tard, la participation de près de 80 athlètes gabonais aux 7e jeux de la Francophonie de Nice en France du 5 au 15 septembre et malgré la prestation peu honorable des sportifs, une médaille d’argent a tout de même été décerné à un groupe de Hip Hop.
Le 1er marathon international du Gabon, tenu à Libreville du 30 novembre au 1er décembre a vu les maitres de cette discipline briller sur les tableaux féminin (Kenya) et masculin (Ethiopie).
Dans les autres disciplines, on a enregistré des résultats mitigés à commencer par le football, absent à la CAN en Afrique du Sud, suivi de son échec cuisant aux éliminatoires de la Coupe du Monde Brésil 2014. Lot de consolation pour le sport-roi national, la victoire, le 21 décembre dernier à la 8e édition de la Coupe de la Cemac, des Panthères avec un succès en finale de 2 à 0 devant une courageuse équipe de la RCA. Toujours en football, on ne manquera pas de mentionner la qualification pour le CHAN en Afrique du Sud où le Gabon tentera de faire mieux que lors de sa première participation en 2011 au Soudan, lorsque la pays a été écarté au 1er tour.
Au niveau de la participation, il est loin le temps des forfaits, puisque toutes les fédérations sont engagées dans les différentes compétitions internationales. Toutefois, malgré ces nombreuses sorties et les moyens financiers dégagés par l’Etat, les sportifs Gabonais n’ont guère brillé à l’image du Judo toujours orphelin de Mélanie Engouang…
Pour amener les sportifs à se surpasser, le ministère des sports qui a doublé ou triplé les budgets annuels de toutes les fédérations, se propose de signer des contrats de performance avec toutes les fédérations sous sa tutelle.