Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



L'Union N° 11419 du 31/12/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Art et Culture

Piraterie des livres gabonais : la victoire de l’UDEG
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  L'Union




 Vos outils




L'Union des écrivains gabonais (UDEG), après une bataille acharnée, a fini par avoir le dessus sur les vendeurs de livres contrefaits.TOUT a commencé en 2011, lorsque Sylvie Ntsame, alors président de l'UDEG, dénonce l'existence d'un important réseau mafieux. Elle dépose une plainte auprès du Procureur de la République. La Police judiciaire (PJ) se met aussitôt en branle qui démantèle un vaste réseau de contrefaçon d'ouvrages d'écrivains gabonais. De nationalité camerounaise, les dix présumés faussaires sont présentés devant le parquet de Libreville.

Pour Sylvie Ntsame, il s'agissait d'une action qui avait fait suite à l'acte dissuasif, au cours de laquelle cinq personnes, toujours de nationalité camerounaise, avaient été appréhendées. “ Le phénomène avait perduré, il était donc de bon aloi qu'une opération à grande échelle viennent y mettre un terme ”, a-t-elle déclaré.

Selon les éléments d'enquête de la PJ, pendant que les propriétaires des œuvres se creusaient les méninges, les contrefacteurs engrangeaient des bénéfices. “ Les présumés coupables se procuraient un exemplaire authentique de chaque ouvrage et l'envoyaient au Cameroun pour une reproduction industrielle. Une livraison se faisait par voie terrestre, en transitant par Bitam en direction de Libreville ”, rapportait le quotidien Gabon Matin dans sa livraison du 20 mars.

Les faussaires nient cependant les faits, affirmant détenir les livres par le moyen d'échanges courant auprès des librairies du gazon, autrement appelées librairies par terre de l'ancienne gare routière. La pratique consiste, en effet, pour le revendeur à se procurer des livres de seconde main auprès d'un tiers qui souhaite l'échanger ou s'en séparer. Mais au regard de la quantité industrielle des ouvrages saisis, cette hypothèse a va être immédiatement écartée. Ils sont condamnés et envoyés au pénitencier de Gros Bouquet.

En 2013, Sylvie Ntsame, qui a passé le témoin à Eric Joël Bekale à la tête de l'UDEG et s'occupe désormais de sa maison d'édition, constate, parce que contrôlant toujours le marché du livre, que les pirates en font de belle. Elle renouvelle sa plainte. Cette fois la PJ épingle un certain Valerie Simon qui est vite présenté au parquet. Là, il reconnaît qu'il ne vend que des livres contrefaits de Jean Divassa-Nyama, Chantal-Magalie Mbazogo-Mvola, Eric-Joël Bekale, Honorine Ngou, Justine Mintsa et Sylvain Nzamba.

Après plus de trois heures, il est reconnu coupable et prend trois mois de prison ferme. Il devra également verser au ministère public 50 000 francs d'amende et 1 million de francs chacun à Jean Divassa-Nyama et Sylvie Ntsame.

Une opération louable qui mériterait d'être pérennisée et étendue aux auteurs étrangers. Car il n'est pas rare de retrouver au marché noir des livres contrefaits d'auteurs non Gabonais. Tout comme il est habituel de voir certains commerçants vendre des ouvrages pourtant marqués de l'inscription “ interdit à la vente ”.

LIbreville/Gabon

 Commentaires