Le ministre gabonais de la Justice, garde des sceaux, Ida Reteno Assonouet a annoncé lundi dans une conférence de presse à Libreville que le gouvernement gabonais a mis en place un projet de construction de prisons modernes notamment aux normes onusiennes dans les capitales provinciales du pays.La première à être livrée serait celle de Nkoltang à une trentaine de kilomètres de Libreville sur la route nationale N°1. Elle sera mise en service en 2015, a-t-elle affirmé.
Les travaux de construction de cette prison lancée depuis plusieurs mois n’ont pas évolué à un rythme souhaité à cause des procédures administratives, trop lentes et trop lourdes, a reconnu le ministre.
Une fois livrée, cette prison d’une capacité de 1000 places accueillera les grands criminels et les détenus hommes de droit commun.
L’actuelle prison centrale de Libreville sera réservée aux mineurs et aux femmes, a expliqué le ministre. Construite pendant les années coloniales, la prison centrale de Libreville connue sous le petit nom de « Sans famille » est vétuste et saturée. Elle totaliserait entre 1 900 et 2 000 détenus.
Des travaux seraient en cours pour sa réhabilitation. Un contrat serait sur le point d’être signé avec un restaurateur de renommée mondiale pour assurer une bonne alimentation aux détenus, a affirmé le ministre.
Outre Libreville, les capitales provinciales seront aussi dotées des prisons modernes. « Il s’agira des petites prisons d’une capacité d’environ 200 personnes mais elles seront équipées et construites aux normes onusiennes », a insisté la garde des sceaux.
Comme partout en Afrique, les prisons gabonaises sont qualifiées « d’enfer sur terre » par les anciens détenus à cause des conditions de détention exécrables.
