Deux semaines après sa mise en place, le gouvernement Ona Ondo 2 est mis à rude épreuve par le Mouvement syndical des agents de l'administration publique (Mosaap) qui vient de lui donner un délai de trois jours pour satisfaire ses revendications.
Le front social au Gabon va t-il enregistrer de nouveaux soubresauts dans les semaines à venir?
Après le mot d'ordre de grève de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) le 29 septembre dernier et le préavis de grève déposé le même jour sur la table du gouvernement par les membres du Syndicat de l'éducation nationale (Séna), le tour est revenu au Mouvement syndical des agents de l'administration publique (Mosaap) d'emboiter le pas du mouvement de contestation.
En assemblée générale lundi 13 octobre 2014, les membres de ce mouvement syndical ont donné un ultimatum de trois jours au gouvernement Ona Ondo 2 pour satisfaire leurs revendications sous peine d'entrer en grève générale illimitée dès la semaine prochaine sur l'ensemble du pays.
« Nous ne voulons pas plus. Nous demandons simplement au gouvernement Ona Ondo 2 de mettre en pratique et en application le nouveau système de rémunération qui comprend l'augmentation du Smig, le relèvement du point d'indice et l'augmentation du nombre d'indice. Nous réclamons aussi au gouvernement de payer tous les rappels de solde à tous les fonctionnaires, d'octroyer des postes budgétaires à tous les enseignants du primaire et aux autres agents de l'Etat sans postes budgétaires », a réclamé Pierre Mintsa, modérateur au Mosaap.
Et de rajouter : « Les services sociaux en milieu hospitalier fermés, les centres d'éducation préscolaire fermés, les haltes garderies fermées, les écoles primaires fermées, les lycées et collèges fermés, l'Université fermée, les services administratifs rattachés aux directions générales fermés, toutes les directions générales du Gabon fermées. En gros, toute l'administration gabonaise sera fermée jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications ».
Deux semaines après sa mise en place, le gouvernement Ona Ondo 2 est ainsi mis à l'épreuve et devra trouver les moyens qu'il faut pour désamorcer cette bombe.
Car, au moment ou le Chef de l'Etat prône la culture du résultat conformément aux engagements pris le 16 octobre 2009 selon lesquels il entendait œuvrer pour le bien-être des populations en luttant contre les inégalités sociales, la nouvelle équipe gouvernementale se retrouve déjà dos au mur.
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