En grève de la faim depuis plusieurs mois d'abord sur le parvis de la Cathédrale notre dame de l'Assomption à Sainte Marie, puis à l'école primaire Martine Oulabou il y a peu, les étudiants oubliés dans le paiement des bourses en 2013 pourraient très bientôt voir leur situation s'améliorer après leur rencontre avec des responsables du cabinet du président de la République.
Se dirige-t-on vers une sortie de crise pour les étudiants en grève de la faim qui réclament le paiement de leur bourse depuis plusieurs mois d’abord devant le parvis de la Cathédrale Notre dame de l'Assomption et depuis peu à l'école Martine Oulabou?
En colère après avoir été oubliés de la liste des étudiants boursiers, ces derniers devraient très bientôt voir leur situation se normaliser suite à leur rencontre jeudi dernier avec des responsables du cabinet du président de la République, tel que le rapporte Anatole N'nang, de la ligue estudiantine.
« On peut parler d'un début de solution dans la mesure ou jeudi dernier les négociations ont bel et bien débuté entre les étudiants, les responsables de la présidence de la République et ceux de l'Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANGB). Au cours de cette séance, il s'est agi d'apporter des informations complémentaires concernant le nombre d’étudiants qui réclamaient le versement de la bourse, ceux qui sont exclus et ceux qui se trouvent à la prison centrale de Libreville.
En ce qui concerne les bourses principalement, les participants à cette réunion se sont penchés sur les raisons pour lesquelles certains étudiants se sont retrouvés sans bourses et quelles étaient les solutions à envisager. Selon un communiqué diffusé ce début de semaine sur Gabon Télévision, une commission devrait être mise en place », a confié Anatole N'nang.
En effet, selon le membre de la ligue estudiantine, ce sont plus d'une soixantaine d'étudiants qui n'ont pas pu percevoir leurs bourses d'études depuis 2013, tandis qu'une dizaine aurait été exclue définitivement du campus universitaire pour des raisons diverses ou d’autres encore sont détenus à la prison centrale de Libreville, à l’image de Firmin Ollo Obiang, leader estudiantin incarcéré depuis 4 mois.
Les étudiants restent donc dans l’attente des résultats des négociations déjà en cours avec la présidence de la République et les responsables de l'Agence Nationale des Bourses du Gabon, en espérant une issue favorable à leurs requêtes avant la reprise des cours à l'UOB.
« Nous avons eu une première séance et une autre devrait en principe avoir lieu. Nous restons suspendus à ces rencontres à l'issue desquelles nous allons faire une évaluation et voir si nous avons suffisamment de garanties pour tirer les conclusions nécessaires », a renchéri Anatole N'nang.
Construite au début des années 70 pour accueillir 800 étudiants, l'université Omar Bongo de Libreville, la plus grande du pays est en proie à plusieurs difficultés qui l'ont plongée au fil des ans, dans une profonde crise.
Les étudiants réclament régulièrement le paiement à temps des bourses d'études, dénoncent les mauvaises conditions d'études et de vie au sein du campus et depuis quelques années dénoncent la mauvaise interprétation du système Licence-master-doctorat qui varie d'un département à un autre.
Des problèmes pour lesquels le président de la République, Ali Bongo Ondimba s'était rendu personnellement en 2013 au sein du campus et pris l'engagement que tous ces maux devaient être réglés.
Plus d’un an après, le constat est le même et les problèmes restés en l'état remettent profondément en doute la parole du président de la République.