La mairie de Port-Gentil, second centre urbain du Gabon après Libreville, est sous le poids d’immondices. Au-delà des efforts de l’hôtel de ville, les populations ne contribuent pas à se débarrasser des ordures de tout genre, constate notre correspondant.
Gabonews : Malgré les sensibilisations à travers les médias, les populations ne s’approprient pas la lutte contre l’insalubrité. En jetant un regard sur l’étendue de la commune de Port-Gentil, on est frappé à toute évidence par le degré d’incivisme des habitants : caniveaux obstrués par des ordures de toute nature, des bacs à ordures ménagères débordés de leurs contenus. Bien que l’index soit pointé en direction de la société en charge de la collecte des ordures, Gabon Propre services, à accomplir correctement sa tâche est visible, bon nombre de citoyens balayent de la main de leur propre rôle dans le combat contre les ordures. « Nous faisons le constat sur le terrain pendant nos reportages, puis nous relayons l’information vers le haut » explique Estra Nelle Ovono Ndong, un confrère passionné des sujets environnementaux.
Les populations rendent davantage compliquée l’insalubrité. Les caniveaux sont assimilés à des poubelles à ciel ouvert. C’est l’anarchie le long des routes, dans les marchés, le décor laisse à désirer avec les petites pluies qui ont démarré. Oubliant que cette attitude participe à entraver le processus d’évacuation des eaux faisant facilement le lit aux inondations sans ignorer le développement de certaines bactéries. « Les microbes sont à côté de nous, on ne s’en rend pas compte » remarque Micheline, infirmière. « On a donné des instructions au prestataire GPS » confie une voix anonyme proche de la mairie. Du côté de la direction de GPS, c’est le silence.
Pourtant conscients des retombées néfastes, mais les habitants ne bougent aucun doigt. Il faut, peut-être, intensifier la pédagogie. L’éducation civique est heurtée chaque jour. Chacun devrait s’approprier les notions de civisme. Les efforts municipaux, sont-ils du saupoudrage ?
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