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Cadre de travail à l’Hôtel de ville : l’exaspération
Publié le mardi 14 octobre 2014   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le nouveau portail de l’Hôtel de ville


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ien que sourde, la grogne des agents de la mairie de Libreville est en passe de prendre une autre proportion si les autorités n’y prennent pas garde.

Si la ville présente le même visage qu’on lui connaît depuis ces dernières années, c’est bien la conséquence du peu d’intérêt que les individus chargés de sa gestion accordent aux normes d’hygiène et à la qualité de vie des populations. «Comment voulez-vous que Libreville soit propre si les agents de la mairie éprouvent, eux-mêmes, du mal à travailler dans de bonnes conditions ?», s’est récemment interrogé un agent municipal. Et l’arrivée de Rose Christiane Ossouka Raponda aux commandes n’y a rien changé. «Je n’abuserai d’ailleurs pas si j’affirme que la situation s’est empirée, avec à la tête des responsables qui promettent sans réaliser grand-chose», lance l’homme visiblement remonté. Et pour cause : une bien curieuse situation l’empêche, dit-il, de faire convenablement son travail. «Ici, il est possible pour un agent de ne travailler que 3 à 4 heures par semaines. Pis, certains n’ont pas été présents pendant des mois, à cause des conditions de travail qui sont loin d’honorer l’administration qui pourtant est censée être garant de l’hygiène de la ville», affirme l’agent qui rapporte qu’à l’Hôtel de ville, ses collègues et lui sont confrontés à l’absence de sanitaires.

En effet, si de nombreux maires se sont succédé, aucun d’eux n’a véritablement pris au sérieux l’absence de toilettes et d’espaces de travail pour les agents. «Si tu as un besoin pressant, tu te débrouilles avec certains collègues bénéficiant de toilettes dans leur bureau, sinon, tu es forcé de sortir de la mairie pour te soulager ailleurs. Comment voulez-vous être productif de cette façon», s’interroge-t-il, avant d’ajouter : «Pourtant, avec l’arrivée du maire actuel, on avait pensé que les choses changeraient et que cette situation honteuse serait vite résolue, mais hélas, non ! Au lieu de ça, Mme Ossouka a préféré construire un nouveau portail».

De même, d’autres sources rapportent qu’à l’Hôtel de Ville, plusieurs agents éprouvent des difficultés à trouver un endroit où travailler. Le manque d’espace est si important que d’aucuns affirment qu’un seul bureau prévu pour 4 agents, tout au plus, peut désormais en accueillir une dizaine si ce n’est davantage. «Dans mon bureau, on est près d’une quinzaine d’agents. Et pour s’occuper, certains passent leur journée dans les bistrots environnants, après s’être présentés au patron pour être considérés comme présents», révèle un autre agent, déçu par l’immobilisme des autorités, tout en dénonçant «la façon qu’à Mme Ossouka de s’adresser aux agents…comme à des enfants». Comme quoi, le retour à un climat apaisé à la mairie de Libreville n’est pas pour bientôt.

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