La gestion des appels d’offres concernant les marchés publics était au centre d’une rencontre organisée en milieu de semaine dernière à Libreville par la Direction générale des marchés publics (Dgmp) à l’intention des administrateurs de crédits et des directeurs centraux des affaires financières.
Malgré l’existence d’un code de procédures d’attribution des marchés de l’Etat, force est de constater que celui-ci est régulièrement violé par certains administrateurs de crédits et directeurs centraux des affaires financières qui ont pour tâche de veiller à la gestion des appels d’offres des marchés publics.
Des faits qui ont pour conséquence l’attribution abusive et trop récurrente des marchés de gré à gré à certaines entreprises, le non respect des conditions prévues, des chantiers inachevés, des surfacturations et des détournements.
Pour ne plus arriver à ces situations qui ont pénalisé le pays depuis une quarantaine d’années, la Direction générale des marchés publics (Dgmp) a décidé de sensibiliser et former administrateurs de crédits et directeurs centraux des affaires financières sur la gestion des appels d’offres des marchés publics.
Au cours d’un séminaire de renforcement de capacités organisé durant plusieurs jours en milieu de semaine dernière, ces derniers ont reçu des outils supplémentaires conformément aux innovations apportées au code des marchés publics pour une meilleure planification et évaluation des offres des marchés publics.
« Le plan de passation de marché est un outil de pilotage qui permet à chaque administration d'avoir un plan de passation de l'année n+1, étant entendu que le budget est voté pour une année. Ce plan permet donc à l'administration de savoir à quel moment elle doit passer ses marchés et quels types de procédures elle doit utiliser », a expliqué Eric-Parfait Mbaye Nkeze, directeur général adjoint des Marchés publics.
Si la volonté de changer les choses y est, celle-ci se heurte cependant à la corruption et aux autres velléités qui s’observent très souvent au moment des appels d’offres et lors de l’attribution des marchés aux entreprises adjudicataires.
Alors comment contourner ces pesanteurs ? C’est là toute la question. Car, pour les autorités de l’Etat qui ont décidé de lutter contre la corruption, ces sujets méritent d’être circonscrits au risque de revenir à la case de départ.
Car, ne dit-on pas qu’on ne peut pas faire une omelette sans casser d’ œufs ?