Les pays africains doivent mobiliser les ressources intérieures afin de combler leurs besoins financiers, ont souligné dimanche à Marrakech au Maroc les participants à la 9ème édition du Forum pour le développement de l'Afrique (ADF IX), selon la presse locale.
Pour ce faire, les pays africains doivent élaborer des politiques susceptibles d'élargir l'assiette fiscale, d'élever les niveaux d'épargne, et de développer les marchés des capitaux afin d'attirer davantage les investissements directs étrangers (IDE), ont-ils relevé. Il est également nécessaire d'engager de grandes réformes pour mieux capter des ressources actuellement inexploitées ou mal gérées, ont-ils convenu d'ajouter.
Ces réformes consistent à endiguer les flux financiers illicites, à créer des capacités institutionnelles permettant de tirer davantage parti des sources de financement novatrices, dont les partenariats public-privé (PPP), les fonds souverains et les capitaux de la diaspora.
Pour le directeur de l'intégration régionale et de l'infrastructure au sein de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), Stephen Karingi, la dépendance de l'Afrique de l'aide au développement ne peut se perpétuer. Les pays africains se trouvent dans l'obligation de mobiliser les fonds pour l'investissement privé, a recommandé Stephen Karingi, ajoutant que l'Afrique est appelée à développer un système permettant à l'investissement privé de fleurir.
Le directeur de la division des politiques macro-économiques au sein de l'UNECA, Dr. Adam Elhiraika, a estimé pour sa part, que l'Afrique a besoin de transformer sa dépendance des produits de base, d'élargir le marché intérieur et de développer les marchés financiers. L'Afrique dispose d'énormes potentialités pour mobiliser les épargnes, a-t-il ajouté, faisant savoir dans ce sens que près de 200 milliards de dollars sont bloqués dans les réserves de banques extérieures.
Organisée du 12 au 16 octobre sous le thème "les modes de financement innovants pour la transformation de l'Afrique", la 9ème édition du Forum pour le développement de l'Afrique connaît la participation d'environ 800 personnalités dont des Chefs d'Etats et de Gouvernements, des ministres, des entrepreneurs et des hommes d'affaires, des experts et des représentants de la société civile.