Port-Gentil, Gabon - L’Organisation des employés du pétrole (ONEP), le tout puissant syndicat du secteur pétrolier qui rassemble près de 80% du personnel des compagnies pétrolières est monté au créneau vendredi dans une conférence de presse à Port-Gentil son siège social où il s’est dit ouvert au dialogue pour résoudre la crise latente dans le secteur pétrolier gabonais.
Paul Aimé Bagafou, le tout nouveau secrétaire général du syndicat a clairement indiqué qu’en 2014, le syndicat privilégiera la formation de ses adhérents, la négociation et l’Etat et les opérateurs pétroliers pour résoudre la ribambelle des problèmes qui assombri l’atmosphère dans ce secteur stratégique de l’économie gabonaise.
L’urgent pour l’ONEP est la réintégration des deux délégués du personnel de Perenco limogés par la société pour avoir participé à la grève de mars dernier. Cette grève avait été convoquée par l’ONEP pour s’opposer au licenciement des agents de Schlumberger accusés à l’époque par leur direction d’avoir organisé une grève illégale.
Il dénonce le limogeage en septembre dernier par la compagnie Perenco de deux délégués du personnel. Il leur est reproché d’avoir participé et incité leurs collègues à faire grève en mars dernier.
Sylvain Edouard Mayabi Binet et Azaria Pono, tous deux ingénieurs et délégués du personnel chez Perenco ont viré après une longue procédure de licenciement qui a abouti en septembre dernier.
La colère monte au sein de l’ONEP où les adhérents estiment que l’inspecteur du travail qui a validé ces licenciements n’a pas tenu compte des éléments versés au dossier par le syndicat. L’ONEP estime que le droit de la grève et le droit gabonais ont été littéralement violé.
Cette décision vise uniquement à faire peur aux employés du pétrole et à cassé l’ONEP.
Le syndicat a décidé d’attaquer Perenco en justice parce que la décision a été prise par un responsable qui n’avait pas les compétences requises en la matière.
Les deux délégués du personnel aujourd’hui très diminués ne rêvent que d’être réhabilités. « Schlumberger l’a fait. Pourquoi pas Perenco ».
Le deuxième sujet qui irrite l’ONEP est la grève en cours à la société Dietsman où le personnel revendique en vain une revalorisation de la prime de transport. La grève dure depuis plus de 6 mois.
« Ceci prouve le mépris de la direction de cette entreprise », a déploré Paul Aimé Bagafou.
Pour l’instant, pas question de lancer un mot d’ordre de grève. Mais la mise en garde est lancée.