Près de 800 étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville sont allés crier leur faim vendredi à la mi-journée devant le Trésor public où ils ont été proprement chassés par la police anti-émeute.
« Tant que notre bourse ne sera pas payée aujourd’hui, aucune personne ne percevra son argent dans ce Trésor en notre présence », a déclaré un étudiant aux allures de meneur de ce mouvement de protestation.
Quelques clients du trésor et ceux qui venaient pour des situations administratives à la solde (administration affilée au Trésor public) trouvés sur place ont été chassés par les étudiants très menaçants.
Les agents de sécurité du Trésor Public ont vite baissé la grille et verrouillé tous les accès aux locaux. Les étudiants ont profité de cette fermeture précipitée pour poser quelques barricades empêchant les voitures d’entrer ou de sortir du bâtiment.
La police anti-émeute est intervenue assez rapidement pour disperser les manifestants. Le Trésor public est cependant resté fermé sous bonne protection des policiers boucliers aux pieds.
Au Gabon, les étudiants manifestent souvent dès le moindre retard dans le paiement de leurs bourses. Par contre, c’est pour la première qu’ils sortent du campus pour exprimer leur colère devant le Trésor public, un endroit hautement sécurisé.
Les étudiants réclamaient également la libération de leurs camarades incarcérés à la prison centrale de Libreville pour avoir organisé des grèves dans le campus.