Devant le Ghanéen Prince George Akrong, le Gabonais Taylor Mabika a remporté, le 27 décembre 2013 à Libreville, le premier championnat d’Afrique de boxe, catégorie lourds-légers, organisé par l’Union africaine de Boxe et Yoka Production. Devant Séraphin Moundounga, le ministre des Sports, il a sans doute ainsi au Gabon une dernière médaille en matière de sport pour l’année 2013.
Dans un match endiablé, prévu officiellement pour durer douze rounds de trois minutes chacun, il n’en aura fallu que sept à Taylor Mabika pour se hisser sur le toit de l’Afrique. Dès les premières scènes de combat, dans un gymnase du Prytanée militaire entièrement acquis à la cause du Gabonais, les lignes de la victoire s’étaient rapidement dessinées. Le boxeur local présentait une forme physique indéniable à contrario de son adversaire, ancien champion d’Afrique. Au bout de sept rounds, l’arbitre Marocain s’est obligé d’interrompre le combat au profit du Gabonais qui a mené durant les sept tours. Celui-ci pouvait alors arborer la ceinture continentale devant de nombreuses personnalités dont le ministre de la Jeunesse et des Sports, Séraphin Moundounga, le président du Comité Olympique gabonais, Léon Folquet, et le président de l’Union africaine de boxe, Houcine Houichi.
Avant ce tour de force, la relève était déjà montée sur le ring. En levée de rideau en effet, le Gabonais Davy Lendjougou a eu à battre, aux points, le Camerounais Bertrand Fofung. Chez les semi-pros, un autre Gabonais, Petit Jésus, a vaincu le Nigérian, Idriss Badmus Olakunlé, par abandon. Tandis que chez les Dames, la Nigériane Mariam Adedun a eu raison de la Malienne, Dupe Shola.
Toute chose qui est venue confirmer la bonne santé du sport gabonais et par-dessus tout, les ambitions du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui souhaite faire du Gabon, une destination sportive, mais espère aussi voire naître dans le pays de grands noms dans plusieurs disciplines sportives. En ce sens, ce qu’on souhaite, c’est qu’il faut continuer la professionnalisation de certains sports ; un challenge qui revient au ministère des Sports, chargé de mettre en œuvre les politiques élaborées en la matière. Dès lors, comme le relevait un spectateur au gymnase du Prytanée militaire, «le mérite est pour le ministère des Sports qui appuie ces organisations et offre des opportunités aux jeunes Gabonais de faire leur preuve».
«Il y a des médailles qui ont été gagnées en 2013. Les sportifs gabonais ont montré que le sport peut faire retentir notre hymne national partout. Il faut que le premier sportif du pays voit ces médailles. Il faut qu’il sache que des efforts ont été faits pour respecter son ambition de hisser notre pays au haut niveau», a lancé un haut cadre du ministère des Sports. Un propos qui laisse présager que les trophées et les médailles remportés en 2013 et réceptionnés par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Séraphin Moundounga, devraient être présentés, le moment opportun, au chef de l’Etat. Ce, d’autant que l’Union Africaine de boxe a décerné au président Ali Bongo Ondimba un trophée pour récompenser son action, mais surtout son implication dans la dynamisation et la valorisation du sport dans son pays et hors de ses frontières.