Libreville, Gabon - Le ministre de la Forêt, de l’environnement et de la protection des ressources naturelles, Noël Nelson Messone, a inauguré le 3 octobre dernier, la première usine de transformation de bois de 3ème génération qui produira environ 50 000 m3 de produits finis tirés de la transformation du bois, a constaté un envoyé spécial de Gabonactu.com
Rain Forest Management (RFM) est spécialisée dans la fabrication des portes et fenêtres d’une qualité fantastique. Il devient le précurseur dans la troisième transformation du bois, prônée par le gouvernement pour donner une valeur ajoutée, créatrice des richesses et donc de la croissance.
Implantée à Mbamao, département de la Lopé, dans la province de l’Ogooué Ivindo (Nord-est), RFM est une société malaisienne de droits gabonais. Elle est construite sur une superficie de 107 hectares (ha) avec des machines Hi-tech, de dernière technologie. Elle a commencé à produire et produira environ 50 000 mètres cubes des produits finis.
« La capacité de production nous l’avons mais nous avons besoins d’avoir la superficie forestière pour produire à moindre coût », a déclaré Young Khee Nyok, directeur général de RFM, indiquant au passage que sa société produira également sous peu des meubles de qualité pour le marché local gabonais.
Les portes et fenêtres fabriqués par RFM font partie des produits de luxe souvent importés de l’étranger par la nomenklatura locale. La société malaisienne qui affirme maitriser toute l’ingénierie du bois a décidé de transformer localement en produits finis 21 espèces de bois gabonais. Il s’agit entre autres de l’Acajou, l’Azobe, le Beli, le Belinga, le Dibetou, l’Iroko, l’Izombé et le Kevazingo. Il y a également l’Okoumé, le Mouvingui, l’Okan, le Padouk, le Sapeli et le Wenge.
Les installations techniques sont segmentées et érigées sur une surface plusieurs milliers de mètres carrés. La section Sciage 4079 m2, celle du triage occupe 4274 m2 et la partie menuiserie moderne 2313 m2.
RFM emploie plus de 700 jeunes gabonais venus de toutes les provinces du pays. Il y a aussi des asiatiques, des européens et d’autres ouvriers qualifiés venus des différents pays du continent africain.
« A travers ce nouvel investissement RFM va continuer à apporter sa contribution à la politique sociale définie par le chef de l’Etat, notamment en matière de création d’emplois dans l’Ogooué Ivindo », s’est réjouit pour sa part le ministre Noël Nelson Messone.
Selon lui, l’implantation de l’entreprise Malaisienne comme d’autres déjà fonctionnelles est le résultat de la diplomatie de développement économique menée par le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba pour attirer les investisseurs étrangers. Cette politique permet de renforcer la confiance des potentiels investisseurs avec l’Etat en mettant en place des mécanismes flexibles pour les bonnes affaires.
Pour le ministre de la forêt, l’implantation de RFM permet aux pouvoirs publics d’être optimistes quant aux perspectives de l’industrialisation de la filière bois au Gabon.
Les statistiques officielles montrent que depuis le 5 novembre 2009, date de l’interdiction d’exporter des grumes par le président de la République, la production industrielle formelle de bois ouvrés a progressé significativement avec un volume qui est passé de 691 000 à 850 000 m3 en 2013.
Ce progrès de l’industrialisation de la filière bois est aussi perceptible au niveau des unités de transformation. Il y a aujourd’hui 129 unités de transformation contre 95 en 2010, soit 29% d’augmentation. Les emplois pour leur part ont connu une hausse. Ils sont passés de 4095 emplois en 2010 à 7090 postes en 2013.