Consciente du contexte dans lequel elle prend les rênes du ministère de l’Education nationale, Ida Reteno Assenouet ne songe plus qu’à une chose : gagner l’estime et la confiance des partenaires sociaux, pour une année scolaire apaisée. C’est donc une course contre la montre que l’ancienne ministre de la Culture vient d’entamer.
En effet, quelques heures après avoir investi ses nouveaux locaux, elle a manifesté une disposition à rencontrer les partenaires sociaux afin d’échanger avec eux sur les motifs de la discorde avec ses prédécesseurs et les tensions qui embrasent le secteur éducatif gabonais. C’est ainsi que, dans l’après-midi du 7 octobre dernier, elle a reçu, tour à tour, le Syndicat de l’éducation nationale (Sena), la Convention des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) et la Fédération des associations des parents d’élèves. Buts ? Trouver des solutions durables aux problèmes qui minent l’école gabonaise. «J’envisage d’établir aussi un contact permanent pour discuter des problèmes de l’éducation et de la vie syndicale avec des partenaires sociaux du ministère dont j’ai la charge», a-t-elle assuré, invitant les parties prenantes au compromis : «Cette détermination doit s’accompagner d’un grand sens de responsabilité de tous les acteurs du secteur de l’éducation que nous sommes. Elle nécessite nous en convenions du plus grand sens de la citoyenneté, de l’abnégation, du courage et de la préservation de la paix sociale», a-t-elle ajouté.
Des propos qui, bien que salués par les acteurs de l’éducation nationale, ne suffisent pas à garantir le retour de la sérénité, les syndicats ayant promis de ne laisser aucun répit à la ministre. «Ce que nous voulons de la nouvelle ministre (c’est) qu’elle nous donne les solutions aux problèmes qu’elle a trouvés et elle sait quels sont les problèmes de l’Education nationale. Donc que la nouvelle ministre ne vienne pas nous demander un temps de répit. Tout a été initié», a martelé un des membres de la Conasysed, Simon Ndong Edzo.