Jusque-là considérés comme apatrides 100 enfants sur les 200 premiers récemment recensés par l’association Cris de femme viennent d’être enregistrés dans les registres d’état-civil, accédant ainsi à la pleine citoyenneté.
La 2ème phase de l’opération «Un enfant + un acte de naissance = 1 citoyen», conduite par l’association Cris de femme, et l’épouse de l’ambassadeur de Chine au Gabon, Yang Baozhen, a connu sa boucle le 6 octobre dernier, avec la distribution de 100 actes d’état-civil aux enfants non déclarés. Cette action, qui s’inscrit dans le prolongement du projet démarré en 2010 avec l’aide de l’ambassade des Etats-Unis, porte à 512 le nombre d’enfants bénéficiaires. «L’acte de naissance est le passeport qui ouvre à l’enfant, le chemin de la vie scolaire, professionnelle et de la citoyenneté», a déclaré la responsable de l’association Cris de femme, Élloué Caléopie.
Le phénomène des enfants sans acte de naissance est une réalité au Gabon, en dépit de la législation et des conventions internationales ratifiées par le pays. La pauvreté, l’ignorance, la précarité des femmes, dont un nombre non négligeable accouche clandestinement du fait des coûts de maternité prohibitifs, sont autant de raisons qui favorisent cette situation d’apatride. Les autorités sont invitées à faire de l’enregistrement des naissances une priorité nationale, afin que ses enfants soient mieux protégés de l’exploitation et qu’ils bénéficient d’une meilleure prise en charge.
La cérémonie qui a eu lieu à l’auditorium de la Maison Georges Rawiri a vu la participation des représentants du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud), de l’ambassade de Chine au Gabon, du ministère de la Prévoyance sociale et de la mairie de Libreville.
