Méconnu ou mal connu, le commerce des fleurs semble bien plus retable qu’il n’y paraît.
L’activité ne paie pas de mine. Pourtant, le commerce des fleurs paraît plus rentable qu’on ne le croit. En témoigne, la satisfaction manifestée par les professionnels du secteur, plutôt ouvert et libre d’accès voire sans contrôle. Depuis plusieurs années, la situation est la même. «J’ai trouvé cet endroit sale, avec plein d’herbes. J’ai dû débroussailler pour installer mon commerce, et depuis 2 ans que je suis là, les choses marchent assez bien», confie Ousmane, jeune fleuriste, qui avoue: «Je n’ai jamais eu de gros problèmes avec les agents de la mairie. Il m’arrive de payer certains jours lorsque j’y suis contraint».
Même son de cloche de la part de Dramane qui, bien que peu bavard et assez discret sur la rentabilité de son activité, ne conteste pas gagner relativement bien sa vie. «Je travaille pour un monsieur qui me paie chaque mois pour l’entretien, le gardiennage et la vente des plantes», confie-t-il. Si l’identité du propriétaire du jardin n’a pas été révélée c’est sans doute en raison des «petits arrangements avec les gens de la mairie», ainsi que l’a laissé entendre un autre fleuriste.
A l’évidence, si le commerce des fleurs contribue, d’une certaine manière, à l’embellissement de la ville, il n’en demeure pas moins que ce secteur, visiblement porteur, nécessite d’être soutenu par l’Hôtel de Ville qui, plutôt que prélever de l’argent aux fleuristes, devrait encourage leurs efforts, tout en veillant à une meilleure répartition de ces derniers dans les artères de la capitale.