Réuni en conseil des ministres, le 6 octobre à Libreville, le nouveau gouvernement a été instruit à s’approprier un certain nombre de fondamentaux afin de hâter la mise en œuvre de certains chantiers, jugés prioritaires.
Comme pour marquer l’urgence de l’heure, le 5e gouvernement du mandat présidentiel en cours s’est réuni le 6 octobre dernier à Libreville, 24 heures après sa formation. Réaffirmant, d’entrée, sa foi dans les éléments programmatiques qu’il n’a de cesse de décliner depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République a instruit le gouvernement d’accomplir les missions qui lui sont assignées par la Constitution et les lois et règlements afin de hâter la traduction en actes du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). «L’action du gouvernement, placée sous le triple sceau de la responsabilité, de la cohésion et de la solidarité, doit assurer la consolidation et l’accélération des différents programmes de satisfaction des légitimes attentes du peuple gabonais», souligne le communiqué final du Conseil des ministres.
Invités à faire davantage preuve de patriotisme, d’engagement, de dévouement et de loyauté, les ministres ont été encouragés à s’approprier la feuille de route aux fins d’accélérer la mise en œuvre des actions prioritaires. Il s’agit notamment de finaliser et adopter les lois d’orientation et de programmation des axes du PSGE et assister les populations les plus vulnérables. Le nouveau gouvernement doit également aider les populations économiquement faibles à développer des activités génératrices de revenus, réduire les inégalités d’accès aux services publics de base et poursuivre la réforme du régime de rémunération.
A cela s’ajoute d’autres chantiers tels que la poursuite de la réforme de certaines subventions, notamment celles liées aux produits pétroliers, la formulation d’une nouvelle législation du travail, la renégociation des conventions collectives, la réforme du système d’enseignement et de formation professionnelle, la réforme de l’administration du territoire, le renforcement de la sécurité des personnes et des biens, la lutte contre l’immigration clandestine et les comportements déviants, la légalisation du mariage coutumier et l’adoption d’une loi pour lutter contre la xénophobie et le tribalisme.
Affirmant qu’à ses yeux, «seuls le résultat et la performance, au profit du peuple souverain comptent», Ali Bongo a expliqué que «la réalisation de cette importante feuille de route doit être menée dans une approche participative, d’échanges avec les partenaires multiformes dans le cadre d’un plan gouvernemental de communication proactif et réactif».
