Au cours d’une conférence de presse organisée vendredi 3 octobre 2014 à Libreville, le Conseil de l’Ordre des avocats et le bâtonnier du barreau du Gabon sont montés au créneau pour dénoncer les dérives autoritaires de la justice gabonaise face à certaines affaires.
« Les dérives autoritaires de la justice gabonaise » étaient à l’ordre du jour de la conférence de presse organisée vendredi 3 octobre 2014 à Libreville par le Conseil de l’Ordre des avocats et le bâtonnier du barreau du Gabon.
Malgré la sonnette d’alarme sur les récurrentes entorses et manquements constatés lors des procédures judiciaires et la situation d’insécurité juridique et judiciaire dans laquelle le Gabon est plongé depuis quelques temps, le bâtonnier Jean Pierre Akumbu M’Olouna dénonce ce jour « (… ) une dérive autoritaire et un abus de pouvoir dans la manière de mener les poursuites judiciaires dans une logique de ne pas respecter les lois ou d’être au-dessus de celles-ci ».
Selon Me Akumbu M’Olouna, « au-delà des erreurs judiciaires qui sont humaines, de l’inexpérience ou l’incompétence de certains magistrats, la question de l’éthique et de la responsabilité des magistrats se trouve totalement mise en cause ».
Il en veut pour preuve, l’affaire concernant Me Mayila qui serait impliqué dans une histoire présumée de fausse monnaie.
« Dans ce cas, force est de constater que l’enquête préliminaire menée par la police judiciaire a été faite en violation de l’article 47 de la loi N°25/2008 du 17 décembre 2008 » a-t-il noté.
Allons-nous vers un bras de fer entre la haute hiérarchie de la justice gabonaise et le Conseil de l’Ordre des avocats et le bâtonnier du Gabon ? La suite des évènements nous le dira...
