Alors qu’ils ne s’étaient pas toujours prononcés sur l’affaire qui oppose la justice gabonaise à Me Louis Gaston Mayila, impliqué dans une histoire présumée de fausse monnaie, les membres de l’Union des Forces du Changement (UFC) qui ont animé samedi 4 octobre 2014 à Libreville une conférence de presse à ce sujet, ont souhaité donner leur version des faits.
Me Louis Gaston Mayila aurait-il été piégé ? C’est du moins ce qu’ont laissé entendre les membres de l’Union des Forces pour le Changement (UFC) samedi 4 octobre 2014 au cours d’une conférence de presse à Libreville.
Selon le député Narcisse Massala Tsamba, porte-parole de l’UFC, Me Louis Gaston Mayila serait bel et bien tombé dans un guet-apens au quartier Okala où il s’était rendu pour traiter une affaire d’achat de terrain avec un individu.
D’après le porte-parole de l’UFC, Me Mayila aurait été ensuite conduit dans une villa où l’attendaient des individus dont le magistrat Edzo-Edzo, des gendarmes et d’autres personnes qui l’auraient pris en photos sous la menace d’une arme dans un décor monté de toutes pièces, avant de lui réclamer la somme de trente millions de francs pour le relâcher et éviter toute dénonciation de sa part.
Toujours selon Massala Tsamba, même si le président de l’Union Pour la Nouvelle République (UNPR) a finalement accepté de débourser trois millions de francs et laisser son véhicule en gage en attendant de solder le reliquat de 27 millions de Fcfa afin d’être relâché, il a cependant refusé de se taire et a décidé de porter plainte.
Considérant que Me Mayila a été victime d’une machination politique en dépit des affirmations du parquet qui dit détenir des preuves accablantes contre lui, les membres de l’UFC se sont demandé pourquoi Me Mayila n’a-t-il pas été interpellé au moment des faits avec des faux billets de banque ? Et pourquoi les agents ayant démantelé le réseau de faussaires se trouvent à la prison centrale de Libreville ?
De même qu’ils s’interrogent sur l’identité de la fameuse villa où Louis Gaston Mayila a été conduit et pourquoi son propriétaire n’a toujours pas été entendu par la justice ? Autant de zones d’ombre qui méritent d’être éclairées.
Mais pour certains observateurs de la scène politique gabonaise, ce feuilleton s’apparente à un règlement de compte qui aurait débuté par l’arrestation il y a quelques semaines du président du conseil départemental de Tsamba Magotsi, Lotant Missounga épinglé dans une affaire présumée de crimes de sang.
L’affaire devrait donner lieu à de nouveaux rebondissements d’autant que selon l’ex Union Nationale qui a effectué sa rentrée politique samedi 4 octobre 2014, le président de l’UPNR doit répondre de ses actes.