Une chercheuse du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement s’est intéressée aux répercussions des agro-industries en Afrique centrale. Son analyse entend mettre en lumière les risques et opportunités des investissements agro-industriels pour les pays de la sous-région.
Le développement des agro-industries et ses conséquences sur les populations rurales est un sujet d’actualité. Dans la foulée d’études réalisées par différentes entités dont Brainforest, World Rainforest Movement (WRM) ou FERN, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)y va de son analyse. Le Cirad se penche sur les impacts sociaux, économiques et environnementaux des agro-industries qui se sont multipliées en Afrique centrale ces dernières années. De nombreuses questions sont ainsi soulevées : comment faire en sorte que les agro-industries profitent aux populations et aux pays qui les accueillent ? Quelles normes instaurer pour qu’ils ne nuisent pas à l’environnement, et en particulier aux forêts ?
Il s’agit là des questions indispensables pour les pays concernés, qui doivent réglementer l’attribution des terres s’ils veulent saisir cette opportunité pour diversifier leurs économies. Dans de nombreux pays africains, à l’instar du Gabon, les compagnies transnationales ont acquis de vastes superficies de terre (cas d’Olam ou de Siat) sans qu’ils ne soient préparés à cette situation. Et les concessions attribuées l’ont souvent été sans que les impacts environnementaux et sociaux aient été bien soupesés.