A l’initiative du président de la République, un sommet visant à traiter des difficultés constantes de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale pourrait avoir lieu incessamment.
La Cemac va-t-elle être revue et corrigée ? A ce qu’il semble, son fonctionnement suscite bien des interrogations. A l’initiative du président de la République, une rencontre sous-régionale visant à y réfléchir pourrait avoir lieu très bientôt. Cette initiative annoncée au président congolais, Denis Sassou N’guesso, par le ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Issozet Ngondet, n’est pas nouvelle en son genre. Car, elle reprend simplement l’idée de la rencontre avortée lors de la 3è édition du New York Forum for Africa.
Pour mémoire, prévue pour se tenir le 23 mai dernier en marge de la rencontre organisée par Richard Attias, le «sommet extraordinaire des chefs d’État» a failli se transformer en «sommet extraordinaire des ministres», du fait de la présence prédominante des ministres en lieu et place de certains présidents concernés. Selon des sources rencontrées à cette période, quelques chefs d’État n’appréciaient que très mal le jumelage de leur sommet sous-régional avec le raout de Richard Attias. «Certains présidents ont refusé qu’ils soient comptabilisés pour donner une certaine caution au New York Forum Africa. Ils ont refusé de servir de faire-valoir à un évènement dont ils ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants», soutenait alors un haut fonctionnaire du ministère gabonais des Affaires étrangères.
Vivement que cette tentative du président de la République rencontre l’assentiment de ses pairs afin que les problèmes de la Cemac soient traités et que les solutions puissent être trouvées pour enclencher la véritable intégration. «Il faut bien regarder toutes ces difficultés et naturellement définir des positions sur les différents calendriers des chefs d’Etat pour convenir de la meilleure date possible pour tenir un sommet qui leur permettrait d’examiner tous ces problèmes de la Cemac», a souligné le chef de la diplomatie gabonaise.
La Cemac regroupe 6 pays, à savoir le Gabon, le Congo, le Cameroun, la RCA, le Tchad et la Guinée Equatoriale. Sa présidence est actuellement assurée par le Gabon et le siège de sa commission a été délocalisé de Bangui en RCA à Libreville du fait de l’insécurité dans ce pays. Elle est présidée par le Congolais Pierre Moussa depuis 2013.
