C’est en substance le message que le barreau du Gabon a souhaité relayer à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 3 octobre dernier à la Maison de l’avocat à Libreville. L’objectif de cette sortie médiatique était d’engager avec les théoriciens et les praticiens du droit, une réflexion sur la justice au Gabon. Car selon le bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau du Gabon, Maître Akumbu M’Oluna, « il s’observe aujourd’hui avec persistance, le non-respect des lois. C’est pourquoi la légalité reste notre cheval de bataille ».
La conférence de presse qui a vu la participation de tous les avocats de l’ordre du barreau du Gabon a permis de faire le point sur l’état actuel de la justice au Gabon, dans son mot le bâtonnier a rappelé que « tous les systèmes juridiques sont pensés pour préserver la liberté ». C’était donc le lieu indiqué pour dénoncer les bavures judiciaires à répétition, et aussi constater avec grande désolation le fait que certains administratifs se placent souvent au-dessus des lois. Ce qui n’est pas normal. En outre, le bâtonnier a remémoré à l’assistance que « l’exigence aujourd’hui, est que la loi soit respectée. Etant donné que la justice doit punir lorsqu’il faut, quand il faut et comme il faut ».
Cette sortie médiatique s’inscrit dans le cadre des activités du barreau du Gabon pour l’année en cours. Après l’affaire maître Ndoye, et la plus récente, l’’affaire maître Mayila, le barreau du Gabon envisage d’autres sorties médiatiques pour dénoncer les dysfonctionnements de la justice gabonaise. Ces acteurs de la justice, tout en estimant que cette dernière a besoin de moyens pour être performante, reconnaissent que la crédibilité de l’appareil judiciaire gabonais dépend aussi de la moralité, et le degré d’impartialité de chaque compartiment de cette justice.
