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Des trafiquants des peaux de panthères aux arrêts
Publié le lundi 6 octobre 2014   |  Gabon Review




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La collaboration entre l’ONG Conservation Justice, les Eaux et Forêts et la Police judiciaire, a permis l’arrestation, le 1er octobre dernier de 4 personnes.
Décidée à jouer un rôle majeur dans la lutte contre le braconnage, l’ONG Conservation Justice vient de mettre à nu un autre réseau de trafiquants. Samuel M., Koffi Ewoua et Clément Bafoé et Arthur Zogo Ndong ont été pris «la main dans le sac». Placés en garde à vue à Oyem et ils seront prochainement déférés devant le parquet pour trafic de peaux de panthère. Généralement, ces peaux sont commercialisées et exportées vers le Nigéria, l’Europe et bien sûr l’Asie. Peuplant autrefois les continents asiatique et africain, de la Sibérie à l’Afrique du Sud, la répartition de la panthère ou léopard (panthera pardus) s’est fortement réduite en raison de la chasse et de la perte de son habitat. La recherche de peaux pour la décoration est la principale cause de leur disparition. On est donc loin ici d’un usage traditionnel local.

Aujourd’hui, la survie de la panthère repose sur la place que voudra bien lui accorder la société moderne et seule une application stricte de la loi peut garantir sa survie à long terme. «La panthère est souvent respectée et crainte et les cas d’attaque sont très rares. Elle est en tout cas sacrée pour de nombreux groupes ethniques gabonais. C’est le cas dans les cultures Mitsogo et Pouvi, avec la société secrète Nzergho (du léopard). Au-delà, toutes les ethnies du Gabon accordent un grand respect au léopard. C’est d’ailleurs la peau de panthère qui est l’un des symboles les plus forts du rite initiatique «Bwiti», notamment dans le cadre des danses traditionnelles. Bien que sa peau et ses dents sont utilisées traditionnellement, on dit souvent que tuer un léopard attire les mauvais esprits sur les chasseurs et le village concernés par l’abattage d’une panthère et une cérémonie devait traditionnellement être organisée pour les en chasser», explique l’ethnographe et auteur gabonais, André Raponda-Walker.

Rappelons encore que la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et que les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punis de 3 à 6 mois de prison et des amendes allant de 100 000 à 10 millions de francs.

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