Devant le courroux des populations ayant appris l’existence d’un individu contaminé par le virus Ebola, l’administration Obama pourrait être amenée à imposer des restrictions de vols vers l’Afrique de l’Ouest qui impacteront la santé financière des compagnies dont SN2AG du Gabon.
Si un récent rapport de la Banque mondiale avait prévenu les différents gouvernements des répercussions économiques à court et moyen terme que pourrait entraîner l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, le rapport d’analyse publié le 2 octobre dernier par le cabinet «DaMina Advisors» vient corroborer les inquiétudes de l’institution bancaire internationale.
En effet, le cabinet de services et conseils en risque de politique africaine qui s’est penché sur l’actualité inhérente à la découverte d’un cas de malade atteint du virus Ebola au Etats-Unis (Texas), a prévenu des risques encourus par plusieurs compagnies aériennes desservant les USA et l’Afrique de l’Ouest. Selon le site de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) qui relaie le communiqué dudit cabinet, le courroux des populations devrait conduire sous peu l’administration Obama à restreindre les vols des voyagistes américains. Or, déjà en proie à des difficultés financières, le transport aérien prend en charge «plus de 7 millions d’emplois», contribuant «à hauteur de 80 milliards de dollars américains au Produit intérieur brut (PIB)». Pour l’Anac, les choses risquent fort de se corser et parmi une dizaine de compagnies en ligne de mire, se trouve une gabonaise, la SN2AG, spécialisé dans le transport privé.
Aussi, a averti le cabinet «DaMina» : «Au moment où l’interdiction de voyage des compagnies aériennes américaines et de l’UE sur les vols venant de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone ne peut pas avoir une incidence importante sur la viabilité financière des entreprises aériennes en difficulté en Afrique de l’Ouest, tout vol interdit sur les voyages venant des plus grandes économies comme celles du Nigeria, du Ghana, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire a le potentiel réel de paralyser financièrement plusieurs transporteurs intérieurs africains et un impact négatif sur le PIB de l’Afrique de l’Ouest pour 2014.»