Les membres du Syndicat national des établissements de crédits (Synec) menacent de déclencher un mouvement d’humeur si la révision de la convention collective n’est pas actée dans les prochains jours.
Le Syndicat national des établissements de crédits (Synec) est mécontent. Il l’a fait savoir à la faveur d’une conférence tenue la semaine écoulée à Libreville. Les membres de ce syndicat dénoncent ce qu’ils qualifient de «manœuvres dilatoires et de provocations de la part de l’Association professionnelle des établissements de crédits (Apec)», qui regroupe le patronat. Le Synec exige à cet effet la révision de la convention collective et du prélèvement effectué par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Selon le secrétaire général du syndicat, la convention collective, vieille d’une trentaine d’années et restée en l’état, ne correspond plus aux réalités actuelles et ne permet pas non plus de faire des réaménagements au niveau de la grille salariale. Or, en dépit des multiples propositions formulées par les employés, cette révision semble ne plus être une priorité pour le patronat.
D’ailleurs, transmis au patronat gabonais en mai dernier, un projet de convention collective des banques et établissements de crédits est demeuré sans suite. «La contre-proposition de l’Apec ne paraît pas s’inscrire dans la logique de l’instauration d’un climat social apaisé et dans l’esprit de partage tel que prôné par les hautes autorités du pays (…) Il est hors de question que le patronat persiste à garder une convention collective caduque et qui n’améliore pas la gestion de leurs carrières et leurs revenus mensuels», souligne Jean Joseph Koumba Koumba.
Au sujet de la retenue sur salaire effectuée par la CNAMGS, le syndicat voudrait que «le patronat et l’institution aient une concertation avec les partenaires du secteur bancaire au niveau des assurances privées afin que les prestations médicales soient prises en charge à 100% par la CNAMGS durant la période du 1er octobre au 31 décembre 2014 et que de nouvelles modalités soient définies au 1er janvier 2015». Selon une indiscrétion d’un membre du Synec, l’inaction du patronat pourrait conduire le syndicat à initier une grève dans les jours à venir.