MSF est à la peine face à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola. L'ONG doit maintenant refuser des donations financières des États, faute de disponibilités logistiques et d’un manque de personnel. Elle appelle les États à s'impliquer directement sur le terrain.
Médecins sans frontières a refusé 2,5 millions de dollars australiens (1,7 million d'euros) donnés par Canberra pour lutter contre l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola. MSF n'est pas un sous-contractant des Etats en matière d'épidémie, explique Yann Libessart, de MSF Australie :
« MSF a besoin d’argent, de beaucoup d’argent. C’est une opération qui nous coûte extrêmement cher, donc on a besoin de donateurs. Mais le fait qu’un gouvernement qui nous donne de l’argent pour répondre à cette crise nous donne l’impression d’être sous-contractés, qu’on se substitue aux responsabilités d’un Etat qui est capable de répondre.
Que des donateurs qui chez eux ne peuvent pas faire grand-chose nous donnent de l’argent, c’est dans l’ordre des choses. Mais qu’un gouvernement qui a les capacités d’aller sur place, d’envoyer des équipes, de la main d’œuvre qualifiée pour nous aider, ce serait de l’argent qui serait mieux utilisé.
Aujourd’hui, on est débordés. Une pluie d’argent ne nous permettra pas d’augmenter notre intervention en Afrique de l’Ouest sur Ebola. On refuse des gens qui ont Ebola à la porte des cliniques ; les équipes rentrent complètement épuisées et se reposent un mois avant d’y retourner parce qu’on n’a pas suffisamment de personnel pour les renouveler en permanence ».... suite de l'article sur RFI