L’ouverture de la campagne de l’élection de la mutuelle de l’université Omar Bongo (UOB), après vingt-trois ans de disette, est prévue pour le 3 octobre. Dans un climat de rentrée académique au ralenti, beaucoup d’étudiants sont sceptiques quant à la bonne participation des premiers concernés par cette élection. Interrogés sur la question, les têtes de liste estiment que « les dates doivent être revues pour une implication certaine du plus grand nombre d’anciens et de nouveaux étudiants à l’élection du 10 octobre prochain ».
Il serait difficile d’affirmer que la sérénité est au beau fixe dans les rangs des différents candidats à cette élection. En effet, à un jour du lancement de la campagne, le corps estudiantin apprécie diversement la situation. D’aucuns condamnent une forme de précipitation « inutile », et craignent de faire face plus tard au problème de légitimité de la liste élue.
Et pourtant, les articles 31 et 32 de l’arrêté rectoral n°207.14 conditionne la présence des étudiants dans les salles de classe et dans les amphithéâtres pendant la période électorale. Face au renvoi au 13 octobre prochain de la reprise des activités académiques au sein de l’UOB, il apparaît évident qu’il n’y aura pas d’étudiants dans l’université, ou simplement que sa représentation sera minime au moment de l’élection prévue se tenir le 10 octobre prochain. « Le cas de force majeure serait donc constaté », à en croire un candidat, qui n’a pas manqué de paraphraser cette pensée de Nelson Mandela, « ce qui est fait pour nous, sans nous, est contre nous ».
Cette élection qui revêt désormais un caractère historique, gagnerait à se dérouler dans la sérénité, afin d’éviter tout conflit de leadership dans les mois à venir. Un conflit qui est d’ailleurs monnaie courante dans cette université depuis vingt-trois ans aujourd’hui.