Ce mercredi 4 décembre, s’ouvre à Libreville des travaux consacrés à la formation au métier d’écoguide. Organisé par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) en partenariat avec des organismes tels que l’Unesco ou le Wildlife Conservation Society, cet atelier portera globalement sur la conservation du potentiel touristique gabonais et verra la participation de 50 intervenants.
Élargi cette année aux administrations publiques et privées partenaires de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), aux opérateurs économiques et aux partenaires au développement de l’Etat gabonais, l’atelier de travail organisé, ce mercredi 4 décembre 2013, par l’Agence en charge de la gestion des parcs nationaux, sera consacré à la formation des agents au métier d’écoguide. 50 participants y sont attendus, en provenance aussi bien de la Présidence de la République, de la Primature, de la Direction générale du tourisme que des organismes internationaux (WWF, Rapac, Ecofac, etc.) ou des institutions financières internationales (Banque mondiale, BAD, etc.).
Métier encore mal connu au Gabon, l’importance de l’écoguide pour le domaine de l’écotourisme est pourtant avérée partout dans le monde, en ceci qu’il est l’agent du secteur tourisme qui travaille dans la nature et qui est tous les jours au contact des touristes amoureux de la nature, aux touristes pour qui les mots «environnement, développement durable, biodiversité, écologie, ou encore empreinte écologique» signifient plus qu’un simple effet de mode.
Partant du fait que l’Etat gabonais a consacré près de 11% de son territoire aux parcs nationaux, il est établi que les autorités, en plus de l’objectif de préservation des écosystèmes clés, visaient la diversification de l’économie du pays à travers l’écotourisme. Ce domaine pourrait, en effet, aujourd’hui constituer un facteur de développement économique non négligeable, mais sa réussite reste tributaire de plusieurs paramètres, tel que l’amélioration de la qualité de guidage des agents. De ce fait, l’un des enjeux majeurs de la valorisation des parcs nationaux est la contribution à la diversification du tissu économique gabonais, afin de réduire la dépendance au pétrole. Une problématique à laquelle tente de répondre, en amont, l’atelier initié par l’ANPN sous le thème «Mise en œuvre d’une formation expérimentale de guides spécialisés en accompagnement en forêt pluviale africaine». Les travaux de ces assises consisteront, pour l’essentiel en des exposés suivis de débats et d’une synthèse des travaux.
Pour les organisateurs de cet atelier, l’objectif global est de «valider le référentiel de formation à la lumière de l’évaluation réalisée par l’expert en ingénierie pédagogique.» De même, les modalités d’organisation de la formation pilote y seront examinées tandis que l’ensemble du processus (référentiel de formation et modalités d’organisation) sera validé, et enfin, une plateforme des opérateurs touristiques sera créée en vue d’élire le représentant du secteur au Comité de gestion au terme de la formation.
Car, estime-t-on, les écoguides compétents et professionnels sont indispensables pour maximiser la satisfaction des visiteurs tout en valorisant l’environnement dans lequel se déploie les activités de géotourisme. De plus, les écoguides offrent la meilleure opportunité pour informer et sensibiliser les visiteurs sur l’histoire naturelle et culturelle du milieu, ainsi la politique et les objectifs de conservation du pays.
En 2007, un atelier national avait déjà permis de jeter les bases d’une formation des agents à ce métier. Ce mercredi 4 décembre, l’ANPN, à la suite de la mise à jour de ce référentiel de formation, mettra donc en œuvre une formation expérimentale de guides spécialisés, censée être effective à partir de janvier 2014.
