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Concertation autour de la PIP : le scepticisme des partenaires sociaux
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Gabon Review


Concertation
© Autre presse par DR
Concertation autour de la PIP : le scepticisme des partenaires sociaux


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Estimant que les critères d’évaluation laissent trop de place à la subjectivité et qu’ils ne tiennent pas toujours compte des spécificités de certains corps de métier, les syndicats demandent à être impliqués en amont et en aval du processus de mise en œuvre de la Prime d’incitation à la performance.

La Commission interministérielle pour l’institution de la Prime d’incitation à la performance (PIP) a rencontré, le 1er octobre dernier à Libreville, les représentants de syndicats et du gouvernement. But ? Débattre pour enrichir le texte relatif à la mise en pratique de cette prime, avant de le soumettre au gouvernement. De ces échanges, on notera que la PIP n’est pas un salaire, mais une incitation à l’effort pour tous les agents de l’Etat. Elle devrait donc être payée sur la base de la capacité de chacun à accomplir convenablement ses missions. «Aujourd’hui nous poursuivons deux objectifs. Le premier c’est d’avoir le retour d’écoute de ce qu’ils ont lu pour amender notre document et le deuxième pour démontrer comment les choses vont se passer», a expliqué le président de la Commission interministérielle ad hoc. Il s’agit «de voir si les choses dites peuvent aller dans le sens du bien-être des (agents publics). Ce qui nous importe, ce n’est pas la susceptibilité des uns et des autres. Ce qui nous importe c’est qu’on puisse enrichir ce texte, qu’on puisse prendre en retour les avis des uns et des autres», a ajouté Jean-Frédéric Ndong Ondo.

Ce travail vient en appui au paiement qui avait été fait, dans un premier temps, sans critères, sans fondements juridiques. Dans ce contexte, ces échanges avaient pour but de voir avec les partenaires sociaux comment améliorer les propositions soumises au gouvernement avant leur mise en œuvre. D’ores et déjà, l’on retient que le texte qui en découlera devra définir la PIP, donner sa consistance, mais également les modalités de sa mise en œuvre. Si les parties venaient à accorder leurs violons, la PIP sera constituée de deux parties, à savoir : une part fixe et une part variable. La première sera liée à la fonction et la seconde à la qualité du service exercé au quotidien. En d’autres termes, la prime devrait être payée sur la base de la fonction et de la capacité des agents à mieux exécuter leurs tâches. Mais tout ceci devrait être normé et consigné dans un texte réglementaire.

A priori, tous les agents de l’Etat pourront bénéficier de cette prime. Mais, elle ne devrait cependant pas être cumulée avec d’autres avantages de même nature. Les critères retenus pour son octroi sont le comportement, la compétence et la qualité. L’évaluation devra se faire via une fiche contenant toutes les informations relatives à l’agent public. Ce «travail reste insuffisant dans la mesure où les partenaires sociaux semblent ne pas être impliqués dans le processus de paiement parce qu’en aval, nous avons l’administration qui a la charge d’évaluer. Mais d’évaluer avec qui ?», s’est interrogé le président du Congrès des agents publics et parapublics de l’Etat. Pour Emmanuel Mvé Mba, le système d’évaluation est loin d’être objectif. «Nous connaissons bien ce qui se passe au sein de nos administrations : le harcèlement sexuel, le trafic d’influence, le copinage etc. Nous demandons au gouvernement de renforcer ces critères en impliquant les partenaires dans tout le processus d’évaluation. Parce que sans ce processus, rien ne sera objectif», a-t-il fait remarquer. Un point de vue corroboré par Aminata Brigitte Ondo Mendogo, qui estime que les communicateurs risquent de rester en marge de cette prime dans la mesure où les critères d’évaluation retenus semblent ne pas tenir compte des spécificités de leur métier.

Au terme de cette rencontre, un procès-verbal validé par les participants devrait être rédigé et le document final remis au gouvernement.

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