Détenteur de 28,45 % du capital de Comilog, le Gabon vient de les transférer à la Société équatoriale des mines (SEM).
Le 29 septembre dernier, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet, a annoncé le transfert par l’Etat gabonais de la totalité de ses participations soit 28,45% à la Société équatoriale des mines (SEM). Pour le ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, cette opération n’est ni fortuite ni anodine. D’autant plus, soutient-il, que cette opération «(vise) à rendre le secteur minier plus dynamique».
Créée en 2011 dans l’objectif de mettre en œuvre une nouvelle politique de gestion des ressources naturelles, la SEM devrait pouvoir mieux gérer les participations de l’État dans le secteur. Aussi, estime Régis Immongault, «cette nouvelle configuration permet au ministère de mieux se concentrer sur ses principales missions de définition de la politique minière, d’octroi de titres miniers, de promotion, de régulation et de contrôle du secteur minier ainsi que la mise en œuvre de la stratégie de transformation de ressources minérales».
Ainsi, active sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie minière, de l’exploration à la commercialisation, depuis sa création, la SEM ambitionne de se placer comme l’un des principaux acteurs du secteur minier au Gabon. Aussi, indique son directeur général, si la relation entre Comilog et l’Etat gabonais apparaît comme un exemple de succès dans le cadre du partenariat public-privé, «l’objectif pour la SEM est de contribuer encore plus activement au développement des activités de Comilog». «Le transfert de la participation de l’Etat engage la SEM à remplir ses missions», assure Fabrice Nze-Bekale, qui entend améliorer le partenariat entre Eramet et l4eata gabonais qui, indique-t-on, est déjà à l’origine de nombre d’actions notables.
En effet, la filiale du groupe français a démarré en août dernier les opérations du Complexe métallurgique de Moanda. Un projet de 150 milliards de francs CFA, avec une usine pyro-métallurgique de silico-manganèse d’une capacité de production de 65 000 tonnes par an, qui est déjà opérationnelle et une usine hydro-métallurgique dont le démarrage des activités est annoncé pour octobre 2014, qui devrait produire 20 000 tonnes de métal-manganèse par an. De même, à l’actif du partenariat, la construction de l’Ecole des mines et de métallurgie de Moanda, en vue de répondre à la demande de la main d’œuvre qualifiée dans le domaine. L’on annonce que l’établissement qui ouvrira en 2016 permettra de former des techniciens supérieurs et des ingénieurs.