La précarité de l’emploi dénoncée par l’ONEP depuis des années vient à nouveau confirmer la position du syndicat du secteur du pétrole. A Port-Gentil, le ton monte à la société Pipeline Gabon (PIG) spécialisée dans les travaux connexes de l’industrie de l’or noir, rapporte notre correspondant.
Gabonews : 68 employés licenciés pour déficit économique à la société Pipeline Gabon ; une importante masse ouvrière renvoyée en pleine rentrée scolaire. Cette situation démontre la précarité de l’emploi, et comme un coup de massue pour ces gabonais au moment où les autorités gouvernementales tentent d’atténuer le problème du chômage. Certains responsables d’entreprises n’ont cure de l’application du code du travail au Gabon. Le 23 septembre dernier, ils ont reçu de la direction provinciale du travail des attestations de licenciement au motif économique. Cela en réponse à la lettre datée du 31 juillet de la direction de la société Pipeline Gabon (PIG) demandant une autorisation de séparation avec 68 travailleurs. Une démarche justifiée par les difficultés économiques et financières rencontrées depuis le préachat de PIG par le groupe Ponticelli au regard de la baisse d’activités.
L’inspecteur du travail, Nziengui Nziengui invitait l’administration de PIG au respect des dispositions de l’article 66 du Code du Travail en vigueur au Gabon relatif au paiement des droits légaux à chaque employé : préavis de 3 mois garanti, indemnités de congé au prorata tempori, de licenciement pour une ancienneté supérieure ou égale à 1 an de service continu, 6 mois d’allocations familiales pour les employés qui en bénéficiaient déjà et 1 certificat de travail. Sur le terrain, la réalité fâche les bénéficiaires, les indemnités entraînent l’ire de ces derniers. La direction de PIG a balayé ces avantages du revers de la main.
Aussi, l’article 59 du Code du travail prévoyant un plan social pour les entreprises ayant plus de 10 employés en cas de licenciement économique, s’est vu torpillé sous le regard de la direction provinciale du travail. Aucune mesure d’accompagnement de la procédure de licenciement. « L’employeur et l’inspection du travail n’ont rien respecté » fustige, Séraphin Souvi Doukaga, délégué du personnel à Pipeline Gabon (PIG). Aussitôt, ils ont saisi le gouverneur de l’Ogooué-Maritime, par des correspondances, jusqu’ici, il n’a pas toujours réagi. Puis, les pourparlers engagés avec la direction provinciale du travail ont accouché d’une souris. L’ex-employeur se refuse de discuter avec ses anciens travailleurs et la presse, il a estimé que la présence des éléments de la brigade de la zone industrielle (Nouveau Port) serait un moteur pour éloigner le petit monde amassé devant les locaux de PIG. Les confrères des télévisions Canal Delta et Top Bendjè se sont vu presque brutalisés par les agents de la marée chaussée : outils de travail confisqués et, récupérés après d’âpres discussions. Entre temps, le ton monte et se durcit à Pipeline Gabon.