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Investir à tout-va, le va-tout de Siat
Publié le mercredi 1 octobre 2014   |  Jeune Afrique


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© Autre presse par DR
Une nouvelle plantation d’hévéaculture de SIAT Gabon aux environs de Lambaréné


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Acquisition d'une nouvelle plantation d'hévéas, recrutement de milliers d'employés... En dépit d'un résultat déficitaire en 2013, la société joue la carte du long terme.

L'année 2013 aura été difficile pour Siat Gabon. La filiale de la Société d'investissement pour l'agriculture tropicale - groupe propriété de l'homme d'affaires belge Pierre Vandebeeck - a perdu 8 millions d'euros, et son chiffre d'affaires, de 51,8 millions d'euros, a encore reculé de 15 % en un an.

Siat Gabon avait pourtant connu jusqu'en 2011 une progression constante de ses revenus. Ils avaient alors atteint leur plus haut niveau - 72,7 millions d'euros. Mais avec la crise du secteur automobile, la demande mondiale s'est effondrée. L'hévéaculture représentant 80 % du chiffre d'affaires du groupe, c'est tout son équilibre qui s'est trouvé ébranlé.

À cela s'ajoute la situation "structurellement déficitaire" de la branche huile de palme - dont la quasi-totalité de la production est destinée au marché gabonais -, explique un analyste financier. L'oléagineux de Siat Gabon ne résiste pas à la concurrence des huiles de table importées d'Asie, moins chères grâce à des coûts de production bas. En outre, l'entreprise dénonce des pratiques frauduleuses de la part des sociétés asiatiques lors de leur passage aux douanes. En 2012, Siat a même dû arrêter l'activité de son usine de Lambaréné pendant trois mois et a mis au chômage 250 employés.

Et pour compliquer la situation, Siat devra bientôt compter avec un rival de taille au Gabon, le singapourien Olam. Le groupe, adossé au fond souverain Temasek, qui dispose d'une puissance de feu financière sans commune mesure avec celle de Siat, a commencé, en 2012, à développer des plantations. Il possède déjà 50 000 ha destinés à l'huile de palme (dont une partie plantée) et s'est lancé dans l'hévéa, avec 28 000 ha, pour un investissement de 183 millions d'euros.

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