Dans le cadre de sa rentrée politique, le 27 septembre dernier à Paris (France), la Convention de la diaspora gabonaise (CDG) a initié un «débat démocratique» qui a vu la participation de l’ancien président de la commission de l’Union africaine.
À l’occasion de la rentrée politique de la Convention de la diaspora gabonaise (CDG), un débat dit «démocratique» a été initié le 27 septembre dernier à Paris avec pour principal orateur Jean Ping. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) a, une nouvelle fois, dit sa volonté de voir le Gabon parvenir à une alternance politique sans heurts en 2016. L’événement qui, pour les organisateurs, a tranché avec «les habituelles retrouvailles aux toasts des cocktails dinatoires et arrosés au champagne, assorti de distribution de T-shirts et billets de banque des partis de l’opposition, sympathisants du Parti démocratique gabonais (PDG)», a permis aux différents intervenants de brosser une peinture plus ou moins objective des réalités sociales, économiques et politiques du moment.
L’intervention de Jean Ping, que d’aucuns considèrent comme l’un des potentiels challengers d’Ali Bongo en 2016, était axée sur les craintes et questionnements des Gabonais de l’étranger présents à cet événement. C’est donc sans ambages et conformément à sa nouvelle posture que le membre du Front de l’opposition pour l’alternance a répondu aux interrogations des Gabonais de la diaspora.
Pour sa part, Bruno Ella Nguéma, le président de la CDG, qui a tenu à rendre hommage à «tous les opposants politiques gabonais assassinés sous le régime dictatorial PDG», a appelé à une meilleure entente des acteurs politiques de l’opposition gabonaise, en vue de sortir le pays de la situation qu’il juge «critique» et dangereuse pour les générations futures. Pour lui, un congrès de l’opposition devrait être organisé dans ce sens, qui déboucherait sur «une feuille de route» précise, avant la présidentielle de 2016.
Aussi, le responsable de la CDG et son hôte se sont rejoints sur leur constat plutôt amer concernant le contexte institutionnel actuel au Gabon. Faut-il mettre à plat les institutions chargées de la gestion des élections au Gabon avant l’échéance ? La question demeure au centre des préoccupations des 2 acteurs politiques et de celles des membres de la diaspora gabonaise, dont certains disent se remémorer «la victoire volée» de 2009. A cet effet, rapporte-t-on, Jean Ping a réitéré sa détermination à poursuivre le combat politique qu’il mène depuis plusieurs mois, quitte à y sacrifier sa fortune et sa vie. Voilà qui est dit !