Engagés depuis quelques temps, à l’initiative de l’Etat gabonais, en vue de renforcer la production énergétique dans la province de la Ngounié, notamment dans le département de la Louetsi-Bibaka à Malinga, les travaux sur la chute de Jogorandji n’avancent plus. Absents sur le site, les responsables de la société espagnole adjudicataire du projet évoquent des soucis contractuels avec le gouvernement gabonais.
Depuis une trentaine de jours, les travaux sur le site de Malinga, situé à 400 km du chef-lieu de la province de la Ngounié, n’avancent plus. « C’est le standby », semble s’amuser, Antonio, le chef de chantier. Pourtant, ce « standby », arrêt momentané des travaux par les agents de la société adjudicataire du projet n’était pas dans les plans du gouvernement, lorsque celui-ci, par l’entremise du ministère du Pétrole, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, attribuait le marché à l’espagnole Acciona. Loin de là. Selon les clauses du contrat unissant les deux parties, il était question de la construction d’une mini-centrale hydroélectrique sur la chute de Jogorandji.
La centrale hydroélectrique, d’une puissance de 470 kW en plein régime, et dont la livraison était prévue pour 18 mois après le démarrage des travaux, avait pour objectif de soulager les populations de Malinga, localité frontalière au Congo Brazzaville, où les habitants s’éclairaient encore à l’aide de groupes électrogènes ou de lampes à pétrole. Mais vu l’absence d’individus sur le site depuis plus d’un mois, il est à parier que les Malinguais ne verront pas l’électricité avant de nombreuses années encore. Pour cause : des soucis contractuels auraient contraint Acciona à quitter le chantier.
Interrogé sur l’affaire, Jules Kakassa, le maire de Malinga n’a pu que déplorer l’abandon des travaux par la société espagnole dont le principal responsable, aux dernières nouvelles, se trouverait dans la localité d’Iboudji. Pour le maire, les travaux se déroulaient pourtant bien avant leur arrêt. « Ils sont au niveau de la déviation des eaux », a-t-il indiqué. Mais pour M. Antonio, chef de chantier, le non renouvellement du contrat avec l’Etat gabonais inhérent à la construction de la mini-centrale hydroélectrique de Malinga serait la véritable raison de l’arrêt des travaux sur le site : « des problèmes avec le nouveau ministre qui n’a pas établi le nouveau contrat », relève Antonio qui a par ailleurs promis repartir sur le chantier aussitôt que les nouvelles clauses seront établies. D’autant plus que, selon lui, une grande partie des travaux a été réalisée. « Il ne reste plus que le gros béton. Tout a été fait », a-t-il assuré.