La direction générale de l’opérateur de téléphonie a 10 jours pour satisfaire aux exigences de ses agents avant que ces derniers ne déclenchent un mouvement d’humeur.
Les agents de Gabon Télécom, fédérés au sein du Syndicat national des télécommunications (Synatel), ont déposé, le 29 septembre dernier, un préavis de grève de 10 jours. Motif ? L’indifférence des dirigeants face aux revendications des salariés.
«Cela fait plus de 7 mois que nous avons déposé un cahier de revendications sur la table du directeur général et jusqu’à présent c’est l’indifférence totale. Nous disons que la ligne rouge est franchie et nous ne pouvons plus continuer à supporter cette situation. Vous savez que Gabon Télécom est sous le joug de Maroc Télécom qui est notre partenaire stratégique. Ces Marocains qui sont à la tête de l’entreprise font dans l’affairisme au détriment de la compétence et nous disons ça suffit !», affirme le secrétaire général du Synatel. «Tous les indicateurs financiers de Gabon Télécom sont au vert car, ces 3 derniers mois nous avons enregistré près de 7 milliards de francs d’argent frais mais nos revendications sont laissées pour compte», poursuitMartin Essono Ebounou, ajoutant : «Nous ne pouvons pas comprendre que les agents se tuent à la tâche, participent au développement de l’entreprise et n’ont pas le juste retour. Les membres du conseil d’administration perçoivent 2 chèques et nous avons demandé une prime relative à la mutualisation et l’harmonisation de la grille salariale».
Gabon Télécom SA est l’opérateur historique national, né de la scission en 2001 de l’Office des postes et télécommunications (OPT). En mars 1999, Gabon Télécom crée Libertis, sa filiale mobile. En février 2007, suite à un appel d’offre international, l’Etat gabonais cède 51% des actions à Maroc Telecom. Gabon Télécom fournit des services de téléphonie fixe ainsi que l’accès à internet, et demeure, à l’heure actuelle, l’unique opérateur de téléphonie fixe au Gabon.